Ligue des nations: France-Belgique, l’heure des retrouvailles

Tombeurs de la Belgique au Mondial 2018 en Russie, les Bleus affrontent leur ancienne victime en demi-finale de Ligue des nations, jeudi 7 octobre à Turin. France-Belgique, classique du football européen, est devenue désormais une affiche particulière depuis la dernière Coupe du monde.

 

Ce choc au goût de revanche est avant tout une reconquête pour deux sélections décevantes à l'Euro 2021. Les Belges avaient été battus lors des quarts de finale par les Italiens et les Français étaient sortis dès les 8es contre la Suisse aux tirs au but. « Il y a une place en finale, c'est un titre en plus que vous mettrez où vous voulez dans l'échelle » des trophées internationaux, a insisté le sélectionneur français Didier Deschamps, anticipant « un combat ». 

2018, souvenir amer

« Il n'y a pas de revanche, mais plutôt la volonté de progresser, d'atteindre la finale et de profiter d'une affiche fantastique », a indiqué le sélectionneur Roberto Martinez. L'Espagnol préfère mettre en avant les 38 matches qui ont suivi cette élimination rageante : la Belgique, numéro 1 au classement FIFA, a toujours marqué au moins une fois.

Difficile, néanmoins, pour les Diables rouges d'occulter l'amer souvenir de 2018. « On sait que ça va être un match spécial de par le passé, de par cette demi-finale, mais il ne faut pas se mettre trop de pression par rapport à ça », a glissé le milieu Axel Witsel. Vainqueurs du Brésil au tour précédent, la Belgique endosse un statut de favori dans le dernier carré de ce Mondial en Russie. À Saint-Pétersbourg, lors de la rencontre face aux Bleus, cette rencontre est marquée par une opposition de style. La France défend assez bas et se montre redoutable sur transitions rapides. Les Belges développent un jeu de possession et multiplient les attaques. Au retour des vestiaires, sur un corner parfaitement frappé par Antoine Griezmann, Samuel Umtiti donne, de la tête, l’avantage aux Bleus. Ils le tiendront jusqu'au coup de sifflet final.  

Mauvais perdants ?

Aujourd’hui, les Diables rouges ont toujours en mémoire cette tête d'Umtiti venue réduire à néant les rêves de gloire de la génération dorée des Eden Hazard, Kevin De Bruyne et Romelu Lukaku, dominatrice dans le jeu, mais stérile devant. En Russie, la Belgique avait certainement la meilleure équipe de son histoire et pouvait largement prétendre à son Graal. L’état de grâce leur était promis. Un revers difficile à digérer pour des Diables Rouges qui revenaient dans la lumière après des années difficiles sur la scène internationale. Quart de finaliste au Mondial 2014 puis à l'Euro 2016, l’année 2018 devait être celle de la consécration. Les Belges rataient l’opportunité de se retrouver au sommet du football mondial.

Déçus d'être bloqués aux portes de la finale, par des Bleus « pas meilleurs » que la Belgique et regroupés « à 40 mètres de leur but », dixit le gardien Thibaut Courtois, les Diables rouges ont été dépeints ensuite en mauvais perdants ayant le « seum » (la rage), sur la toile française. France-Belgique, classique du football européen, a longtemps pris des airs de fête des voisins. Depuis l’épisode russe, l'atmosphère reste alourdie. La douleur semble encore palpable.


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