Euro-2021 : retour triomphal de la Squadra azzura en Italie

L'équipe italienne de football a été accueillie dans la ferveur populaire à Rome, lundi, au lendemain de sa victoire en finale de l'Euro face à l'Angleterre. Les joueurs et le staff ont été reçus par le président italien, Sergio Mattarella.

 

Le souffle d'une nuit magique à peine retombé, l'Italie a célébré, lundi 12 juillet, le retour triomphal de sa "Nazionale" sacrée championne d'Europe de football contre l'Angleterre, dimanche à Londres. Un Euro victorieux qui agit comme un pansement pour un pays ayant connu une période douloureuse.

"It's coming to Rome !", comme l'a hurlé de plaisir le défenseur Leonardo Bonucci, celui qui a égalisé avant de transformer son tir au but dans une finale irrespirable au stade de Wembley (1–1 a.p., 3–2 t.a.b.). Le héros italien parodiait l'inoxydable hymne pop des Anglais, "Football's coming home" ("Le football revient chez lui"), pour le plus grand bonheur des tifosi.

Et c'est son coéquipier Giorgio Chiellini, capitaine des Azzurri, qui a brandi le trophée dans la nuit londonienne, avant de le présenter aux supporters à sa descente d'avion à Rome lundi à l'aube, coiffé d'une couronne face à la foule venue accueillir les vainqueurs.

 

Leonardo Spinazzola, considéré comme le héros malheureux de cet Euro après sa grave blessure à un tendon d'Achille contre la Belgique en quarts de finale, a sauté les marches de l'avion d'Alitalia et traversé le tarmac en s'appuyant sur ses béquilles, sous les acclamations des médias et du personnel de l'aéroport qui prenait des photos.

Les Azzurri se sont ensuite reposés dans un hôtel avant d'être reçus par le président italien Sergio Mattarella, 79 ans, qui s'était rendu à Londres pour les encourager.

Long cortège dans les rues de Rome

Ils ont été accueillis devant la présidence de la république vers 16 h 30 (14 h 30 GMT) par une foule de plusieurs centaines de personnes enthousiastes maintenues à distance par un cordon de police. Lorsqu'ils ont soulevé le trophée, la foule a longuement ovationné ses héros qui se sont prêtés au jeu des séances photos.

Avant même d'arriver à la présidence, leur bus, escorté par la police, était suivi dans les rues de la capitale par un long cortège de deux-roues et de voitures, les piétons applaudissant au passage.

Le Premier ministre Mario Draghi doit pour sa part recevoir à 18 h toute l'équipe de football, ainsi que Matteo Berrettini, le finaliste malheureux du tournoi de tennis de Wimbledon, également reçu par Sergio Mattarella.

À Wembley, avec des supporters à sa dévotion et un scénario favorable, l'Angleterre s'est vue trop belle et l'Italie en a profité. "On a entendu jour après jour (...) que la Coupe reviendrait à Londres, à la maison. Désolé pour eux, mais en fait, la Coupe va faire un joli voyage jusqu'à Rome. C'est pour tous les Italiens, partout dans le monde, pour eux, pour nous", a cinglé Bonucci.

Dans toute la péninsule, les Italiens ont célébré dans la nuit le premier titre de la Nazionale depuis le Mondial-2006, son deuxième titre européen après celui de 1968, dans un concert de klaxons et de cornes de brume et dans un nuage de fumigènes.

"De la joie et de l'espoir après une période difficile"

L'image de la sélection, quadruple championne du monde (1934, 1938, 1982 et 2006), avait été sérieusement écornée par son absence à la Coupe du monde 2018 en Russie, pour laquelle elle n'avait pas réussi à se qualifier. Mais le cauchemar est oublié et l'Italie du sélectionneur Roberto Mancini sera parmi les favorites du Mondial-2022 au Qatar. "C'est une renaissance pour le football italien", s'est ému Bonucci.

C'est aussi une formidable bouffée de bonheur pour un pays qui a enregistré près de 128 000 morts depuis le début de la pandémie de Covid-19.

"Nous sommes heureux d'avoir donné de la joie et de l'espoir aux Italiens après une période aussi difficile", a souligné Mancini en arrivant à la présidence, ajoutant que la déception des supporteurs anglais était "compréhensible".

L'ancien entraîneur de la Lazio, de l'Inter Milan et de Manchester City a redonné confiance à une équipe meurtrie, la transformant en formation séduisante, joueuse et joyeuse. Le capitaine Chiellini et ses complices sont devenus de véritables "Fratelli d'Italia" ("Frères d'Italie"), comme cet hymne qu'ils chantent à pleins poumons à chaque match.

"On a un groupe exceptionnel, on s'aime les uns les autres, on sait d'où l'on vient", a relevé le gardien Gianluigi Donnarumma, décisif à Londres et nommé meilleur joueur du tournoi.

Bonucci a pointé la même union sacrée pour expliquer ce succès. "C'est incroyable car jour après jour, nous n'en avons jamais eu marre de passer du temps ensemble".


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