Migrants: Merkel tente de vaincre les réticences en Europe

Les chefs d'Etat et de gouvernement européens se retrouvent ce jeudi à Bruxelles pour le dernier sommet de l’année. Et une nouvelle fois, ils se pencheront sur la question des migrants, alors qu'un million et demi de personnes sont entrées en 2015 dans l'Union européenne, dans l'espoir d'obtenir le droit d'y vivre. Sur cette question, la chancelière allemande Angela Merkel a fait hier une nouvelle déclaration remarquée, mais elle reste sous la pression de ses partenaires politiques.

Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut

Près d’un million de réfugiés sont arrivés cette année en Allemagne, ce qui cause de graves problèmes de logistique mais aussi des résistances au sein de la population.

En début de semaine, Angela Merkel a finalement reçu le soutien massif de ses troupes aucongrès de la CDU, le Parti chrétien-démocrate, mais il lui faut sur la durée tenir les promesses qu’elle a faites, c’est-à-dire réduire le nombre de nouveaux arrivants vers l’Allemagne et pour cela, obtenir une avancée des solutions européennes. C’est ce que la chancelière a répété hier devant le Bundestag. Elle a d'ailleurs souligné qu’elle s’oppose à des solutions nationales : « Se barricader au XXIe siècle n’est pas une solution raisonnable », a-t-elle souligné.

Solutions européennes

Angela Merkel plaide donc pour des solutions européennes, mais on le voit, les résistances de plusieurs pays, notamment à l’est, contre une répartition plus équitable des réfugiés sur le continent ou bien les oppositions à la création d’un corps européen de garde-frontières et de garde-côtes proposé par la Commission - et que soutient Angela Merkel - pour protéger les frontières extérieures de l’Union européenne, sur ce dossier également, freine la chancelière.

Celle-ci a également regretté le peu de progrès dans la répartition prévue il y a déjà trois mois, 260 000 migrants dans l’ensemble de l’Europe. Et elle veut que ce dossier avance également et qu’un mécanisme contraignant soit mis en place sur la durée pour aboutir à une répartition, donc plus équitable, des réfugiés entre les Vingt-Huit.

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