Birmanie: une nouvelle journée meurtrière pour les manifestants

Les forces birmanes ont de nouveau tiré à balles réelles et utilisé des gaz lacrymogènes mercredi 3 mars contre les manifestants prodémocratie dans plusieurs villes du pays. On dénombre au moins sept morts et de nombreux blessés dont plusieurs se trouvent dans un état critique.

 

Au moins cinq manifestants sont morts suite à des tirs à balles réelles dans le centre du pays, dont deux autres sont décédés ce 3 mars 2021 près de Mandalay, l’une d’une balle à la tête, l’autre dans la poitrine. 

Les manifestations se poursuivent ce mercredi dans plusieurs villes du pays, notamment à Rangoun, la capitale économique de la Birmanie, où les gens ont bloqué les routes avec des pneus et du fil barbelé pour empêcher la police de s’approcher d’eux. 

Près de la célèbre pagode Sule dans le centre de la ville, les manifestants ont parsemé le sol de portraits imprimés de Min Aung Hlaing, le général responsable du coup d’État, une tactique pour ralentir les forces de sécurité qui font tout pour éviter de marcher sur ces portraits. 

Six journalistes birmans, dont Thein Zaw, un photographe de l'agence américaine Associated Press (AP), ont été arrêtés et inculpés. On les accuse d’avoir « causé la peur dans la population, répandu de fausses informations ou incité des employés du gouvernement à la désobéissance », d'après leur avocate.

 

Jour après jour, la répression s'accroît : coupures d'internet, renforcement de l'arsenal répressif, vagues d'interpellations, recours à la force létale. La junte intensifie sa réponse aux rassemblements anti-coup d'État et devient de plus en plus meurtrière.

La journée de dimanche avait également été particulièrement meurtrière avec au moins 18 morts dans les rangs des manifestants, d'après les Nations unies.

 


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