Sénégal: 142 personnalités signent une pétition pour la libération de l'opposant Ousmane Sonko

Au Sénégal, la grève de la faim d’Ousmane Sonko pour protester contre son arrestation fait toujours réagir : 142 personnalités ont signé une pétition pour demander au chef de l’État de libérer l’opposant et d’annuler la dissolution de son parti, le Pastef. « Si d’aventure la situation de la santé de monsieur Sonko doit se dégrader, on peut risquer de tomber dans le chaos », estime notamment Alassane Seck, président de la Ligue sénégalaise des droits humains.

 

Au Sénégal, 142 personnalités ont signé une pétition pour demander au chef de l’État Macky Sall de libérer l’opposant politique Ousmane Sonko et l’annulation de la dissolution de son parti, les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef).

Le leader politique est actuellement à l’hôpital, alors qu’il est en grève de la faim pour contester son arrestation, notamment pour appel à l’insurrection. La pétition est signée par l’ancien ministre de la Justice et médiateur de la République, Serigne Diop, mais aussi par des avocats sénégalais et internationaux, des universitaires, et des hommes et femmes politiques.

Cette pétition a été initiée par les mouvements des droits humains comme Amnesty International, la Raddho ou la Ligue sénégalaise des droits humains présidée par Alassane Seck. Ce dernier estime, au micro de Théa Ollivier, que « Ousmane Sonko est dans une position de danger extrême, et si le président ne fait pas un effort de dépassement, on peut arriver à un drame ».

« L’inquiétude, c’est la prolongation de cette instabilité »

Alassane Seck prévient : « Si d’aventure la situation de la santé de monsieur Sonko doit se dégrader, on peut risquer de tomber dans le chaos. C’est pourquoi nous souhaitons qu’il soit libéré parce que depuis qu’il a été arrêté, qu’il a été condamné, il y a eu des réactions incontrôlées. »

Il enchaîne : « Ensuite, pour le Pastef, pour nous, c’est une période regrettable, qu’on puisse dissoudre un parti, en 2023, au Sénégal, c’est une régression quelque part. Donc pour nous, il faudra faire un effort de dépassement pour suspendre ou arrêter ce décret qui interdit ce parti politique-là. »

Alassane Seck conclut : « Donc, l’inquiétude, c’est cette prolongation de cette instabilité qui présage des lendemains incertains. Le pays n’est pas forcément dans une position favorable, un pays pauvre qui a besoin de toute sa paix, qui est la première denrée. Donc, nous souhaitons que les élections se passent au mois de février prochain dans les meilleures conditions possibles de stabilité, et c’est vraiment ce que tout le monde souhaite. »


Vous avez aimé cet article ? Partagez-le ...

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre commentaire sera publié après validation.