CPI: début des plaidoiries de la défense dans le procès de l'ex-chef janjawid Ali Kushayb

Le procès d’Ali Muhammad Ali Abd-Al-Rahman, aussi connu sous le nom d'Ali Kushayb, est entré dans une nouvelle phase à la Cour pénale internationale. Accusé de crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis en 2003 et 2004 au Darfour, l’ex-chef de milice janjawid, selon le procureur, subit son procès depuis avril 2022. Dans la première étape de l’affaire, l’accusation a appelé 56 témoins. La parole est désormais à la défense.

 

Selon son avocat, l’accusé n’aurait été qu’un simple pharmacien de Garsila au Darfour, et non pas l’un de ces chefs janjawid, paramilitaires à la botte du régime d’Omar el-Béchir. Ali Muhammad Ali Abd-Al-Rahman aurait donc été un homme ordinaire. C’est ce qu’a plaidé Maître Cyril Laucci :

« Selon le bureau du procureur, il aurait été en charge de diriger et commander toutes les opérations. Cet Ali Kushayb n’est ni un représentant du gouvernement, ni un officier des forces armées. Il n’a jamais prétendu par le bureau du procureur qu’il a été membre des Popular defense forces, des Popular police forces ou des Border Guards, et pourtant cet illustre inconnu est décrit par le bureau du procureur comme le chef d’orchestre. »

L’avocat a aussi dénoncé le Soudan. Khartoum a refusé des visas aux avocats et n’a pas fourni les pièces demandées, dont l’état civil de l’accusé. Me Cyril Laucci a reproché aux juges de ne pas avoir dénoncé au Conseil de sécurité de l’ONU la non-coopération du Soudan comme le prévoient les textes de la Cour.


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