Tchad: le programme du gouvernement, «très ambitieux», suscite de l’inquiétude

Au Tchad, le gouvernement de Succès Masra est sur les rails... Le Conseil national de transition qui tient lieu de parlement provisoire, a voté, vendredi 19 janvier, à la quasi-unanimité, la confiance au gouvernement de Succès Masra.

 

Le vote a eu lieu, après deux jours de débats. Le discours de 34 pages détaillait le programme du gouvernement axé, en priorité, sur l'organisation d’une sortie ordonnée de la transition et sur les actions visant à relever les principaux défis auxquels fait face le pays tels que l’école, l’électricité, la gouvernance, les violences intercommunautaires et autres développement économiques. Un projet qui n'a pas manqué d'inquiéter de nombreux intervenants.

La principale inquiétude, exprimée le plus souvent par les Conseillers nationaux, sorte de députés nommés pour la période de transition, concerne « la faisabilité » d'un programme de gouvernement jugé « très ambitieux ». Il va au-delà des neuf mois et veut s'attaquer à tous les défis auxquels le Tchad fait face.

Un des conseillers a voulu rappeler au Premier ministre de transition sa principale mission. « Certes, vous êtes un homme courageux, très intelligent et plein d’énergie mais toutes ces qualités vous poussent à faire tout, tout de suite et à la fois, comme si vous étiez dans un pays normal. Vous dirigez un gouvernement de transition. Votre mission première, c’est de nous faire sortir de cette transition par la grande porte et avec honneur. Nous sommes fatigués de cette transition-là ! », a lancé Mahamat Saleh Khayar.

Réponse de Succès Masra un peu plus tard : « Le top des tops des priorités, c’est le retour à l’ordre constitutionnel, pour que les Tchadiens et les Tchadiennes choisissent librement ceux qui vont s’occuper justement de ces autres problèmes urgents. Donc je tenais à vous rassurer (à ce propos)... les textes qui vont commencer à vous arriver, ici, vont être en nombre et nous sommes engagés à nous assurer de leur mise en œuvre totale et complète. »

L'ancien opposant, nommé Premier ministre il y a à peine un mois, a promis de larges consultations sur les textes qui vont encadrer les élections. Il a aussi appelé les opposants toujours en exil, à l'instar de Max Loalngar, à revenir au Tchad. « Ils peuvent rentrer, nous allons nous-mêmes les accueillir », a-t-il lancé, assurant qu'il avait « mandat pour dialoguer avec eux. »


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