RDC : Katumbi en route vers le palais de justice de Lubumbashi

C’est aujourd’hui que l’ex-gouverneur du Katanga, Moïse Katumbi, devrait comparaître pour la deuxième fois consécutive devant le procureur de la République pour répondre à une convocation judiciaire.

La pression est remontée d’un cran dans la capitale économique de la RDC, Lubumbashi, où tôt ce matin la police avait pris position autour du palais de justice bloquant toutes les issues à la population et même aux avocats de Moïse Katumbi. Après plusieurs tractations, l’officier supérieur en charge de la sécurité a ordonné aux policiers de laisser rentrer le collectif des avocats de Moïse Katumbi. 

Aux alentours du palais de justice, le peuple, déterminé, tient à braver la peur pour accompagner son leader jusqu’au bout. 

Vêtu tout en blanc, drapeau de la RDC au tour du cou, Moïse Katumbi, entouré de ses collègues de l’opposition venus pour le soutenir, prend avec eux la route du palais. A peine sorti de sa concession, la population de Lubumbashi prend d’assaut l’itinéraire au rythme cadencé de la foule immense chantant à la gloire leur champion dénonçant au passage un procès politique. 

Le climat politique est très tendu depuis des mois en RDC en raison de l'incertitude liée au très probable report de l'élection présidentielle censée avoir lieu avant la fin de l'année. 

Aux termes de la Constitution, Kabila, au pouvoir depuis 2001, et dont le mandat s’achèvera en décembre, n'a pas le droit de se représenter. L'opposition l’accuse de chercher à tout faire pour se maintenir à la tête du pays au-delà du terme de son mandat, quitte à retarder la tenue de la présidentielle. Charismatique et populaire, Moïse Katumbi est, quant à lui, considéré comme un candidat sérieux à la présidence. 

Avant de faire son entrée dans le palais de justice, l’opposant, richissime homme d'affaires et propriétaire d’un club de football, a qualifié de « mensonge grotesque » les allégations selon lesquelles il aurait recruté des mercenaires. Selon lui, l'Américain détenu par les autorités était chargé d'"organiser" sa sécurité pour compenser le retrait de la protection policière dont il bénéficiait quand il était gouverneur. 

La foule immense qui accompagnait Katumbi est parvenue à faire sauter les barrières érigées par la police à 20 mètres du palais sans violence. Cette foule réclame un procès équitable. 


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