Présidentielle 2022: premières crispations à droite entre Pécresse et Ciotti

Première épreuve et premier coup de pression pour Valérie Pécresse, la candidate investie par la droite ce week-end. Éric Ciotti, le finaliste de la primaire, tenant d’une droite proche de l’extrême droite, réclame une plus grande place dans sa campagne. La présidente d’Île-de-France fait justement son premier déplacement ce lundi 6 décembre dans la région de son ancien rival, près de Nice, pour illustrer leur union. Mais il y a un peu d’eau dans le gaz.

 

Il réclame un « tandem », une « campagne côte à côte ». Fort de ses 39% des suffrages au deuxième tour de la primaire interne de la droite pour l'élection présidentielle française, Éric Ciotti, longtemps lieutenant de l’ombre, n’entend pas faire de la figuration dans cette campagne.

Interrogée au soir de sa victoire sur les propositions qu’elle serait prête à reprendre dans le programme du très droitier député des Alpes-maritimes, Valérie Pécresse a dit non à son « Guantanamo à la française » ou à sa proposition de « priorité nationale pour les emplois ».

« Ce message n’est pas le bon », a lâché dimanche Éric Ciotti, qui réclame que sa ligne, fondée sur l’ordre et l’identité, pèse dans la campagne présidentielle de la droite. Le camp Pécresse temporise. Oui, cette ligne est à prendre en compte, mais c’est elle qui a gagné et qui doit s’adresser aux Français désormais.

Après ce coup de pression, les deux anciens rivaux passent la journée de lundi ensemble. Un déjeuner ce lundi midi à Nice, puis un déplacement dans la vallée de la Vésubie, durement touchée par la tempête Alex en 2020. Histoire de jouer la famille unie, même si les sourires sont un peu crispés.


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