Élections générales au Honduras après une campagne minée par la violence

Ce dimanche 28 novembre, les Honduriens sont appelés aux urnes pour des élections générales : ils doivent élire leurs maires, leurs députés et leur président. Juan Orlando Hernandez ne se représente pas. Réélu en 2017 sur fond d'accusations de fraude, le chef de l'État sortant est aussi soupçonné par les États-Unis d'être impliqué dans le trafic de drogue. La campagne électorale, qui s'est achevée jeudi, a été particulièrement violente dans ce pays d'Amérique centrale où plus de la moitié des 10 millions d'habitants vit sous le seuil de pauvreté.

 

Vingt-neuf assassinats politiques, 14 attaques, 12 agressions et un enlèvement. La haut-commissaire de l'ONU aux droits de l’homme dresse un bilan des violences qui ont émaillé la campagne électorale depuis l'annonce des primaires en septembre 2020. Elle appelle à des élections « pacifiques et transparentes » dans ce contexte « tendu et polarisé ». 

Le Honduras est en proie à une violence généralisée : il enregistre l'un des taux d'homicides les plus forts au monde, hors conflit militarisé. Le pays est gangréné par les gangs, les maras, qui contrôlent le trafic de drogue, le crime organisé et rackettent la population.

Un pic de désinformation

Pris en étau entre pauvreté extrême et ultra violence, des milliers de Honduriens fuient leur pays chaque année, souvent en direction des États-Unis.

Une violence alimentée par les réseaux sociaux lors de la campagne, si l'on en croit l'Observatoire de la désinformation au Honduras.

Au cours des deux derniers mois, ce dernier a relevé des centaines de messages de haine par jour sur Facebook, avec un pic de désinformation ces derniers jours, selon la presse hondurienne. L'identité de comptes de médias et de journalistes célèbres a été usurpée pour diffuser de fausses informations à grande échelle.


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