Législatives en Côte d’Ivoire: faible mobilisation des électeurs

Les élections législatives en Côte d'Ivoire se sont déroulées ce samedi 6 mars. Sept millions et demi d'électeurs étaient appelés à élire leurs députés. Les principales forces politiques ont participé à ces élections législatives qui se sont déroulées dans le calme. Sur place, nos correspondants et envoyés spéciaux ont enregistré une affluence mitigée.

 

Les opérations de vote se sont déroulées sans incidents majeurs. Quelques retards au démarrage, ce matin, en raison du retard des assesseurs ou du matériel de vote. Quelques signes de nervosité tout de même, par moments aussi, avec parfois quelques altercations signalées ici ou là comme au Plateau ou à Port-Bouet, près du QG d’un candidat où trois blessés ont été signalés ce matin. Néanmoins, globalement, tout s'est déroulé dans le calme à Abidjan.

Les électeurs ne se sont pas rués en masse dans les bureaux de vote. Peu de monde, ce matin, à Cocody ou Yopougon par exemple ; un peu plus de monde dans les communes de Koumassi, du Plateau ou de Port-Bouet et peu de jeunes d’ailleurs, plutôt des gens dans la force de l’âge parmi les électeurs que nous avons croisés.

Affluence mitigée, selon les endroits, malgré les appels de tous les responsables politiques à se rendre massivement aux urnes pour les premières législatives inclusives, depuis 25 ans.

À Yamoussoukro, la journée a été plutôt calme. Pas d’incident recensé, les électeurs se sont déplacés avec modération, en deux vagues, à l’ouverture et dans les deux dernières heures.

Dans le bureau de vote du lycée Mamie Adjoua, le taux de participation n’atteint pas 30%. Mais il y avait un peu plus de monde dans d’autres quartiers de la ville où s’est rendu RFI ce samedi.

C’est le RHDP qui espérait susciter la mobilisation. Le parti du président Alassane Ouattara a envoyé son ministre du Commerce à Yamoussoukro pour tenter d’arracher les deux sièges de député de la ville au PDCI, son frère ennemi de la famille houphouëtiste qui les occupe actuellement.

À Ouaragahio, au nord de Gagnoa, la ville natale de Laurent Gbagbo, le dépouillement a commencé dans le lieu de vote où se trouve notre correspondant François Hume Ferkatadji,  l'un des trois lieux que compte cette petite localité.

On le rappelle, c'est la première fois en dix ans que le FPI tendance pro-Gbabo présente des candidats, et forcément dans la ville natale de l'ancien président, cela a une résonance particulière.  

Ici, contrairement à Gagnoa-Sous-Préfecture et Gagnoa Commune, le mouvement EDS; l'alliance qui représente les pro-Gbagbo est seule en lice contre le RHDP. C'est Antoni Garou pour EDS qui affronte Alcide Djedje du Rhdp. Sans oublier les 12 autres candidatures d'indépendants ou de petits partis.  Ici le vote s'est bien passé de l'aveu des présidents de bureaux, assesseurs et électeurs rencontrés dans la journée mais l’affluence semble faible. Malgré une campagne sereine et un scrutin ouvert. Il faudra attendre les chiffres officiels de la participation que l'on devrait connaître dans la soirée.

Plus globalement, dans la région de Gagnoa, où il y a 5 postes de députés pour 4 circonscriptions, le vote s'est aussi bien déroulé. Même si dans plusieurs bureaux les tablettes biométriques n'ont pas fonctionné, provoquant des sérieux retards. Autre problème technique : la lecture des empreintes digitales qui a connu plusieurs échecs, notamment pour les personnes âgées ou les travailleurs agricoles dont les doigts sont abîmés.

Les résultats sont désormais très attendus dans cette région, afin de connaître le poids réel du FPI de Laurent Gbagbo qui compte sur son fief du centre-ouest ivoirien pour décrocher quelques postes de députés. 


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