Covid-19 : le chef de l'OMS salue une «avancée» dans la recherche pour le vaccin

Le chef de l'Organisation mondiale de la santé a salué vendredi 13 novembre la rapidité historique avec laquelle est menée la course aux vaccins contre le nouveau coronavirus, mais demandé que toute «avancée scientifique» bénéficie à tous les pays.

 

«Il ne fait aucun doute qu'un vaccin sera un outil essentiel pour contrôler la pandémie, et nous sommes encouragés par les résultats préliminaires des essais cliniques publiés cette semaine» par Pfizer et BioNTech, a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus à la clôture de l'assemblée annuelle de l'OMS.

 

Moins d'un an après que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre, les laboratoires américains Pfizer et allemand BioNTech ont fait état lundi d'un vaccin «efficace à 90%» contre le Covid-19, selon les résultats préliminaires d'un essai encore en cours. «Jamais dans l'histoire, la recherche sur les vaccins n'a progressé aussi rapidement», a souligné le directeur général de l'OMS. «Nous devons faire preuve de la même urgence et du même esprit d'innovation pour faire en sorte que tous les pays bénéficient de cette avancée scientifique», a-t-il ajouté.

La pandémie du nouveau coronavirus a fait au moins 1,28 million de morts et plus de 52 millions cas d'infections ont été officiellement diagnostiquées depuis le début de l'épidémie, dont au moins 33,5 millions sont aujourd'hui considérés comme guéris. Ce nombre de cas diagnostiqués ne reflète toutefois qu'une fraction du nombre réel de contaminations. Certains pays ne testent que les cas graves, d'autres utilisent les tests en priorité pour le traçage et nombre de pays pauvres ne disposent que de capacités de dépistage limitées.

Le docteur Tedros a indiqué ce vendredi que la pandémie a montré l'urgence de mettre en place un «système mondial de partage des agents pathogènes et d'échantillons cliniques, afin de faciliter le développement rapide» de traitements, vaccins et autres thérapies, qui seraient ainsi érigés en tant que «biens publics mondiaux». Le chef de l'OMS a souligné qu'un tel «système ne peut pas être basé sur des accords bilatéraux, et sa négociation ne peut pas prendre des années». «Nous proposons une nouvelle approche qui inclurait un dépôt» d'agents pathogènes «hébergés par l'OMS dans une installation suisse sécurisée», a-t-il avancé. Il a ajouté que le partage des agents pathogène et autres échantillons cliniques - que l'OMS pourrait faciliter - se ferait toutefois sur une base «volontaire» et selon certains critères à établir.


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