Financement libyen : la droite exulte après le retrait des accusations de Takieddine contre Sarkozy

Les Républicains appellent la justice à faire éclater la «vérité» dans l'enquête, vue comme le résultat d'une «machination», sur des soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de 2007.

 

La droite exulte jeudi, après le retrait surprise des accusations de Ziad Takieddine contre Nicolas Sarkozy dans l'enquête sur des soupçons de financement libyen de la campagne présidentielle de 2007. Des responsables des Républicains (LR) et d'ex-LR appellent la justice à établir les «responsabilités» dans ce qu'ils jugent être une «machination» contre l'ex-président.

«Jamais, nous n'avons douté», a souligné dans un tweet le numéro deux de LR Guillaume Peltier, évoquant des «révélations stupéfiantes». «La vérité éclate. Qu'elle accable les calomniateurs, de peu de foi et de loi», a-t-il avancé, appelant à ce «qu'ils soient jugés et punis».

«La vérité triomphe toujours», s'est réjoui pour sa part Damien Abad, patron des députés LR. «Ceux qui ont fomenté cette machination, au mépris de la justice, devront en rendre compte», a aussi souhaité le député LR Guillaume Larrivé. «Comment et pourquoi dans un État de droit en arrive-t-on à harceler un ancien président de la République sans résultats et en toute impunité ?», a questionné son collègue Julien Aubert.

«Retournement de situation»

Le ton est le même chez les ex-LR. «Pendant 8 ans, la parole d'une bande d'escrocs a été mise sur le même plan que celle de Nicolas Sarkozy, ancien président de la République», s'est offusqué Xavier Bertrand, président des Hauts-de-France et ex-ministre de l'ancien chef de l'État. «Face à ce retournement de situation, j'espère que la vérité s'imposera rapidement!», a abondé en ce sens Valérie Pécresse, présidente (Libres!) de la région Ile-de-France.

À gauche, Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, a pour sa part estimé sur Europe 1 qu'«il faudra peut-être savoir ce que lui (Ziad Takieddine, NDLR) a reçu, entre» le moment où il assurait avoir remis de l'argent à Nicolas Sarkozy et celui où il a affirmé le contraire.

En novembre 2016, alors que Nicolas Sarkozy briguait l'investiture de la droite à la présidentielle, Ziad Takieddine, sulfureux intermédiaire et l'un des principaux témoins à charge contre l'ex-président, avait affirmé avoir convoyé entre novembre 2006 et début 2007 «un total de cinq millions d'euros» dans des valises lors de trois voyages entre Tripoli et Paris. Coup de théâtre mercredi, il a retiré ses accusations, dans une vidéo dévoilée par Paris Match et BFMTV.

«La vérité éclate» enfin, a triomphé dans des messages sur les réseaux sociaux Nicolas Sarkozy, mis en examen dans ce dossier depuis mars 2018 pour «recel de détournement de fonds publics», «corruption passive» et «financement illégal de campagne électorale», et depuis mi-octobre pour «association de malfaiteurs». Il a demandé à son avocat Thierry Herzog de «déposer une requête en “démise” en examen et d'engager une procédure pour dénonciation calomnieuse contre Ziad Takieddine».


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