Soupçons d'ingérence russe: perquisitions au Parlement européen à Bruxelles et Strasbourg

À une semaine de l’ouverture du scrutin européen (les Néerlandais votent le jeudi), les affaires d’ingérences étrangères dans l’Union européenne reviennent sur le devant de la scène avec des perquisitions menées par la police dans les locaux du Parlement européen. Il s’agit de l’affaire du site internet pro-russe « Voice of Europe » soupçonné de faire de la propagande en faveur du Kremlin et même de payer des eurodéputés pour le faire. Un assistant parlementaire est dans le collimateur et il remet à nouveau sous les projecteurs le député allemand d’extrême-droite Maximilian Krah.

 

La police fédérale belge a perquisitionné mercredi 29 mai les locaux du Parlement européen à Bruxelles. Au même moment, la police française a effectué, elle aussi, une perquisition au Parlement, mais au siège de Strasbourg, cette fois. À chaque fois, il s’agissait des bureaux de Marcel de Graaf, un eurodéputé néerlandais (Forum voor Democratie, extrême-droite). 

Le parquet fédéral de Belgique soupçonne son assistant parlementaire, Guillaume Padoura, d’avoir « joué un rôle important » dans l’affaire Voice of Europe. Il avait auparavant été l’assistant parlementaire d’un eurodéputé français du Rassemblement national (Nicolas Bay), mais il a aussi et surtout travaillé pour l’Allemand Maximilian Krah.

Un autre assistant parlementaire de cet eurodéputé de l’AfD (Alternative für Deutschland), le parti d’extrême droite, est actuellement sous les verrous en Allemagne pour soupçons d’espionnage au profit de la Chine, mais dans l’affaire Voice of Europe, c’est bien d’ingérence pro-russe qu’il s’agit.

Le Premier ministre belge avait révélé au moment de l’éclatement de l’affaire que Voice of Europe était un cheval de Troie destiné à faire élire des candidats favorables à la Russie.


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