Nouveau Front populaire: la gauche bloquée sur le choix d'un candidat pour Matignon

La France insoumise a fermé lundi 15 juillet la porte à une candidature issue de la société civile pour être Premier ministre d'un gouvernement de gauche, une hypothèse avancée par les socialistes, puis les communistes et les écologistes au motif qu'elle manquerait de « garanties » pour « la mise en œuvre du programme du Nouveau Front populaire ». Arrivé en tête des législatives, le Nouveau Front populaire n'a toujours pas trouvé d'accord sur une équipe gouvernementale.

 

L'unité de façade de la gauche française n'aura pas duré longtemps.

Lundi après-midi, La France insoumise annonce dans un communiqué refuser toute candidature « extérieure », issue de la société civile, au poste de Premier Ministre. « Quelles garanties seraient données pour la mise en œuvre du programme du Nouveau Front populaire ? », peut-on lire dans ce document.

Cette hypothèse d’un candidat de la société civile avait été émise par le Parti socialiste après une nouvelle déconvenue pendant le week-end du 14 juillet. La présidente de la région de la Réunion, Huguette Bello, pressentie pour être désignée, a elle-même refusé vouloir accéder à Matignon, relançant la question du candidat du Nouveau Front populaire au poste de Premier ministre. 

« Ce blocage politique ne se réglera pas par l'improvisation d'une candidature extérieure », indique LFI dans le communiqué, en demandant si le PS « joue la montre pour laisser briser le Nouveau Front Populaire et renoncer au programme ». « Nous exigeons que l'on s'accorde immédiatement sur une candidature unique du Nouveau Front Populaire à la présidence de l'Assemblée nationale », précise LFI, qui indique qu'elle « ne participera à aucune discussion supplémentaire sur la formation du gouvernement » tant qu'un candidat commun du NFP pour le perchoir n'a pas été trouvé.

Un blocage des socialistes pour Manuel Bompard

Dès lundi matin, sur la chaîne BFMTV, Manuel Bompard, le coordinateur de La France insoumise, dénonçait le blocage des socialistes. « [Cette] situation de blocage [est] due au refus permanent, incessant, du Parti socialiste de l'ensemble des propositions qui sont posées sur la table ; à une fin de non-recevoir du Parti socialiste qui n'a donné aucune explication », s’est-il agacé.

Sur le réseau social X, l’écologiste Sandrine Rousseau se désespère également de voir les discussions au point mort : « ce qui se joue, c’est l’avenir du Nouveau Front populaire », écrit-elle.

Une candidature commune annoncée par le PS, le Parti communiste et les écologistes

Dans le viseur des insoumis comme des écologistes : Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, lui-même candidat à Matignon. Invité sur le plateau de France 2, lundi 15 juillet, il dément toute entrave. « Rien n'a été bloqué. On a simplement une discussion. Elle est normale. Il y a eu d'autres candidatures qui ont été proposées et qui ont été l'objet, en réalité, d'un refus de la part des insoumis. Moi, je crois que, dans les prochains jours, nous aurons la capacité à trouver quelqu'un qui permette de mettre tout le monde d'accord », a-t-il déclaré.

En fin d'après-midi, le PS annonce dans un communiqué que les communistes, les écologistes et les socialistes sont tombés d'accord sur « une candidature commune issue de la société civile » sans pour autant préciser le nom du ou de la candidate.


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