La visite de Paul Kagame à Conakry illustre un renforcement de la coopération entre Guinée et Rwanda

Paul Kagame effectue une visite à Conakry ce lundi 13 mai 2024, quelques mois après une rencontre avec son homologue Mamadi Doumbouya à Kigali. Le signe d’un rapprochement entre la Guinée et le Rwanda, dans plusieurs secteurs. Détails.

 

Paul Kagame est une nouvelle fois en Guinée : après une visite au président sénégalais Bassirou Diomaye Faye à Dakar, le chef de l'État rwandais se trouve ce 13 mai 2024 à Conakry pour une « visite d'amitié » à son homologue, le général Mamadi Doumbouya.

Rien que sur la dernière année écoulée, les deux hommes se sont officiellement rencontrés à deux reprises, la marque d'un renforcement de la coopération entre les deux pays sur les plans économique, minier et peut-être même sécuritaire.

Cette troisième rencontre entre les présidents Paul Kagame et Mamadi Doumbouya fait suite à celle de Kigali en janvier dernier.

Le chef de l'État guinéen venait alors inaugurer une nouvelle ambassade, signe supplémentaire de l'accélération des relations diplomatiques avec le Rwanda.

Et huit mois avant ce séjour à Kigali, c'est Paul Kagame qui rendait visite à son homologue. Il s'agissait de la toute première visite officielle d'un chef d'État en Guinée depuis le coup d'État du 5 septembre 2021.

Au terme de ces rencontres, le Rwanda et la Guinée avaient déjà annoncé la mise en place d’une commission mixte de coopération qui devrait couvrir plusieurs secteurs, notamment l'agriculture, les télécoms et la digitalisation de l'administration.

Parmi les futurs projets d'importance, il y a l'ouverture par la compagnie RwandAir d'une desserte aérienne directe entre Conakry et Kigali, ainsi que l'arrivée de la société rwandaise Aldira qui doit construire une raffinerie d'or. Deux projets qui avaient déjà été lancés sous le pouvoir d'Alpha Condé, l'ex-président guinéen déchu.

En mars dernier, un groupe armé a attaqué un poste de police dans la localité malienne de Kourémalé, juste de l'autre côté de la frontière avec la Guinée, qui jusqu'à présent reste épargnée par la menace jihadiste.


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