L'ex-Premier ministre Nawaz Sharif de retour au Pakistan en vue des élections

Publié le 21/10/2023 | Ajouter un commentaire

L’ancien Premier ministre Nawaz Sharif est arrivé au Pakistan ce samedi 21 octobre après presque quatre ans d’exil à Londres. Accusé de corruption, il avait été destitué, condamné en 2018 puis emprisonné avant d’être libéré sous caution pour pouvoir aller se faire soigner à l’étranger. Un tribunal pakistanais lui a accordé jeudi la liberté sous caution lui garantissant de ne pas être arrêté à son retour dans son pays.

 

Nawaz Sharif est attendu comme le messie par ses partisans à Lahore, dans l’est du Pakistan, rapporte notre correspondante à Islamabad, Sonia Ghezali. Depuis plusieurs semaines, les cadres de son parti ainsi que sa fille Mariam Nawaz, mobilisent les partisans de la Ligue musulmane du Pakistan (PML-N). Le parti compte sur l'expérience et le pragmatisme de Nawaz Sharif pour gagner les élections, reportées à fin janvier.

Le rendez-vous a été donné aux pieds du monument Minar-e-Pakistan dans le parc Grand Iqbal. C’est là que Nawaz Sharif, 73 ans, trois fois Premier ministre, devrait faire un discours devant ses partisans aux côtés de son frère Shebaz Sharif, qui dirige actuellement un gouvernement intérimaire. Des milliers de personnes sont attendues pour le retour du chef du parti qui revient après quatre années d’exil à Londres.

« La Ligue musulmane pense que le retour de Nawaz Sharif est absolument nécessaire pour avoir une chance dans le cadre des élections à venir au Pakistan, explique Gilles Boquerat, chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique, au micro d'Heike SchmidtC'est le pari fait par la Ligue musulmane qui, face à la popularité du parti d'Imran Khan considère que c'est une carte à jouer et qu'en fait, qu'il n'a rien à perdre. »

Interdit de mandat politique

Il avait pu quitter le Pakistan après une libération sous caution alors qu’il était emprisonné depuis dix mois après avoir été condamné pour corruption après avoir été destitué en 2017. La Cour suprême l’avait banni également à vie de tout mandat politique. Nawaz Sharif reste sous le coup d'une condamnation à sept ans de prison pour corruption datant de 2018, une peine qu'il n'a que partiellement purgée. Un tribunal d'Islamabad lui a accordé jeudi la liberté sous caution par anticipation jusqu'au 24 octobre, écartant la menace d'une arrestation dès son retour.

Nawaz Sharif, qui avait nié toute malversation et dénoncé un complot de l'armée visant à favoriser la victoire électorale d'Imran Khan, devenu Premier ministre, revient à trois mois des élections générales au Pakistan. Un retour qui se fait au moment où Imran Khan, principal rival des dynasties familiales politiques tel la PML-N, est toujours emprisonné accusé de corruption et poursuivi dans plus de 200 affaires judiciaires.


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