Après Munich, le chef de la diplomatie américaine se rend en Turquie

Après la Conférence de Munich, en Allemagne, le secrétaire d'État américain, Antony Blinken, arrive dimanche 19 février dans l'est de la Turquie où, avec la Syrie, le séisme du 6 février dernier a causé la mort de plus de 41 000 personnes et laissé de centaines de milliers sans abris.

 

Les relations entre la Turquie et les États-Unis sont turbulentes depuis plusieurs années, mais Washington espère arrondir les angles avec ce membre de l'Otan.

Antony Blinken doit atterrir sur la base aérienne de İncirlik, par laquelle les Américains font transiter leur aide humanitaire. Depuis le 6 février, 200 secouristes ont été déployés pour aider à retrouver des survivants.

Environ 85 millions de dollars ont été débloqués et des hélicoptères militaires ont aussi été envoyés pour porter des vivres aux sinistrés.

Cette visite en Turquie, planifiée bien avant le séisme du 6 février, est la première d'Antony Blinken après plus de deux années à la tête de la diplomatie américaine.

Dans le passé, Joe Biden avait comparé le président turc à un autocrate, et promis de prendre ses distances avec cet allié de Moscou.

Mais la guerre contre l'Ukraine a changé la donne et Washington considère désormais Ankara comme un médiateur utile entre Kiev et le Kremlin.

La Turquie a notamment facilité un accord pour le passage de céréales ukrainiennes par la mer Noire, réduisant ainsi la pénurie mondiale.

Washington a même soutenu la demande turque d'acheter des avions de combat F-16, mais la vente est bloquée par le Congrès en raison des inquiétudes vis-à-vis les droits de l'homme en Turquie et des menaces contre la Grèce.

Les tensions avec Ankara seront d'ailleurs aussi au menu des discussions à Athènes où Antony Blinken est attendu lundi.


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