Crise des migrants Pologne-Biélorussie : les Etats s'invectivent, les migrants pris au piège

Plusieurs milliers de réfugiés sont toujours massés à la frontière du côté biélorusse faisant face au dispositif militaire mis en place par la Pologne. Ce sont désormais 15 000 soldats polonais qui ont été déployés par Varsovie sur la zone. La Pologne assure ce mercredi avoir empêché plusieurs tentatives de traversées dans le courant de la nuit.

 

Le ministre polonais de la Défense assure qu’il n’y a pas eu de tentative massive, sur un seul point de la frontière comme cela a été le cas en début de semaine, mais des tentatives simultanées de petits groupes de migrants à différents points de la frontière. La police polonaise affirme de son côté avoir arrêté une cinquantaine de personnes accusées d’avoir tenté de traverser illégalement la frontière.

La Pologne accuse la Biélorussie de faire usage de la force et de menaces physiques pour contraindre les migrants à entrer sur son territoire. De son côté la Biélorussie dénonce les violences exercées par les militaires et les policiers polonais pour empêcher ces migrants de traverser.

La situation reste donc très tendue et pour l’instant sur le front diplomatique rien ne semble devoir évoluer : Bruxelles agite la menace de nouvelles sanctions contre la Biélorussie, celle-ci assure par la voix de son président Alexandre Loukachenko qu'elle ne « se mettra pas à genoux » devant Bruxelles.

Pour sa part, la Pologne accuse la Russie de Vladimir Poutine, principal allié de la Biélorussie, d’être le véritable commanditaire de cette crise migratoire, accusation rejetée ce mercredi par le Kremlin : « Nous considérons comme absolument irresponsables et inacceptables » ces accusations, a déclaré ce mercredi matin Dmitri Peskov, le porte-parole de Vladimir Poutine.

La chancelière allemande Angela Merkel a demandé au président russe Vladimir Poutine « d'agir » contre « l'instrumentalisation des migrants » par la Biélorussie.  

L'ONU dénonce une « situation intolérable » et demande aux concernés de prendre « des mesures immédiates pour désamorcer et résoudre cette situation intolérable conformément aux obligations qui leur incombent en vertu du droit international des droits humains et du droit des réfugiés », a déclaré la Haute-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme Michelle Bachelet.


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