Le Japon «préoccupé» après les tirs d'essai d'un nouveau missile nord-coréen

Le Japon ne cache pas son inquiétude après les tirs d'un nouveau missile de croisière longue portée effectués par la Corée du Nord durant le week-end du 11-12 septembre. Directement menacé par les missiles nord-coréens, le Japon continuera à collaborer étroitement avec les États-Unis et la Corée du Sud pour surveiller l'évolution de la situation, ajoute le porte-parole du gouvernement, Katsunobu Kato.

 

Le Japon sait peu de choses sur ces tirs d'essais d'une nouvelle génération de missiles de longue portée que Pyongyang affirme avoir effectués durant le week-end. D'habitude bien informés, les services de renseignement de l'armée sud-coréenne n'ont pas signalé leur préparation, rapporte notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles. « Le Japon est très préoccupé », a déclaré Katsunobu Kato, le porte-parole du gouvernement, à des journalistes.

Avant de réagir davantage, le Japon attend l'arrivée cette semaine à Tokyo de Sung Kim, le représentant spécial des États-Unis pour la Corée du Nord, et du négociateur nucléaire sud-coréen. Les diplomates de ces trois pays discuteront de ce nouveau type de missile nord-coréen capable, selon les analystes, de passer sous les radars de défense anti-missiles et d'atteindre des cibles en Corée du Sud et au Japon.

La Corée du Nord ne compte pas réduire son programme nucléaire

« Cette activité souligne le développement continu par la Corée du Nord de son programme nucléaire et les menaces que cela fait peser sur ses voisins et la communauté internationale », a réagi le Pentagone dans un communiqué.

Depuis plus d'une dizaine d'années, le Japon et les États-Unis déploient en mer, au sol et dans l'espace, un bouclier anti-missiles pour prévenir que des engins nord-coréens susceptibles d'être armés d'ogives nucléaires ne frappent leurs territoires.

D'après la presse japonaise, la Corée du Nord est d'autant plus dangereuse aujourd'hui que son économie est en piteux état et qu'elle n'échappe pas non plus à la pandémie de Covid-19, même si elle prétend le contraire.

«La Corée du Nord n'est pas prête à discuter pour l'instant, car elle ne va pas réduire son programme nucléaire. Elle ne va pas dénucléariser. Ce qu'elle veut, c'est l'allégement des sanctions sur la péninsule car elle est étouffée »

 

Juliette Morillot, spécialiste de la Corée du Nord


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