La Turquie rejette les critiques de l’Unesco sur la basilique Sainte-Sophie transformée en mosquée

La Turquie estime que les préoccupations formulées par le Comité du patrimoine mondial de l’Unesco concernant les sites historiques d’Istanbul, dont la basilique Sainte-Sophie, étaient inspirées par « la partialité et des motivations politiques ».

Alors que le Comité du patrimoine mondial de l’Unesco a fait part vendredi de ses préoccupations concernant la transformation de la basilique Sainte-Sophie d’Istanbul en mosquée, la Turquie les a rejetées en bloc samedi.

L’Unesco a demandé à la Turquie de présenter d’ici 2022 un rapport sur l’état de conservation de la basilique Sainte-Sophie afin d’évaluer les conséquences de la transformation en mosquée de ce célèbre édifice de l’époque byzantine.

Absence de dialogue et d’information

Le Comité a dit « regretter profondément l’absence de dialogue et d’information » sur la décision de la Turquie de changer le statut des musées de Saint-Sophie et de Saint-Sauveur-in-Chora, autre chef-d’œuvre de l’architecture byzantine.

Le ministère turc des Affaires étrangères a dit « rejeter les articles concernés des décisions du Comité du patrimoine mondial de l’Unesco compris comme étant inspirés par des préjugés, la partialité et des motivations politiques ».

Vague d’indignation internationale

Sainte-Sophie et l’église de Chora sont des biens appartenant à l’État et ont été protégés « méticuleusement », a ajouté le ministère, accusant l’agence de l'ONU de violer la souveraineté de la Turquie.

La transformation en mosquée le 10 juillet 2020 par les autorités turques de Sainte-Sophie, jusqu’alors un musée, avait déclenché une vague d’indignation internationale.

Sainte-Sophie comme Saint-Sauveur-in-Chora sont situés dans les zones historiques d’Istanbul, inscrites au patrimoine mondial de l’Unesco.