Boris Johnson visé par une enquête sur la rénovation de son appartement

La Commission électorale britannique a annoncé mercredi l'ouverture d'une enquête sur la rénovation de l'appartement occupé par Boris Johnson à Downing Street. Le Premier ministre est accusé d'avoir financé ces travaux par des dons privés. Le leader britannique réfute toute infraction.

 

La Commission électorale britannique a annoncé, mercredi 28 avril, avoir ouvert une enquête formelle au sujet des modalités de financement de la rénovation de l'appartement de Boris Johnson au siège du gouvernement britannique, sur fond de règlement de comptes avec son ancien bras droit, Dominic Cummings. Le Premier ministre a toutefois réfuté toute violation des règles.

"Nous sommes maintenant convaincus qu'il existe des motifs raisonnables de soupçonner qu'une ou plusieurs infractions ont pu se produire. Nous allons donc poursuivre ce travail sous forme d'enquête formelle pour déterminer si tel est le cas", indique la Commission après évaluation des informations qui lui ont été fournies depuis le mois dernier par le Parti conservateur.

Selon les médias, l'appartement que Boris Johnson occupe au 11 Downing Street avec sa fiancée Carrie Symonds et leur bébé, aurait été rénové pour une somme atteignant 200 000 livres (230 000 euros) selon des médias, soit bien plus que les 30 000 livres couverts par les fonds publics. 

Devant les députés, Boris Johnson s'est défendu : "C'est moi qui ai couvert les coûts (...) et je peux vous dire que je me suis conformé complètement au code de conduite, au code ministériel", a-t-il déclaré mercredi, lors de la traditionnelle séance hebdomadaire de questions au chef du gouvernement, à la Chambre des Communes.

 

Le dirigeant conservateur a cependant évité de dire s'il avait ou non bénéficié d'un prêt ou don initial qu'il avait ensuite remboursé pour financer cette coûteuse rénovation, comme l'affirment des médias.

Boris Johnson est accusé par son ancien bras droit et cerveau de la campagne victorieuse du Brexit en 2016, Dominic Cummings, de plusieurs irrégularités. L'ex-conseiller a étrillé le dirigeant conservateur et mis en cause son intégrité dans un long billet publié sur son blog vendredi 23 avril. Il l'avait notamment accusé d'avoir cherché à faire financer les travaux de son appartement  "en secret" par des dons privés ce qui pourrait se révéler illégal.

Les affaires se multiplient juste avant des élections

À quelques jours des élections locales du 6 mai, ces attaques sont particulièrement malvenues pour Boris Johnson, déjà mis en cause dans un scandale de lobbying éclaboussant certains membres de son gouvernement.

Boris Johnson est aussi accusé d'avoir prononcé une phrase choc pour s'opposer à un nouveau confinement à l'automne dernier.

Le journal Daily Mail a affirmé lundi 26 avril qu'au cours d'une réunion fin octobre, Boris Johnson a lancé : "plus de putains de confinements, laissons les corps s'accumuler par milliers".

Boris Johnson, interrogé à ce sujet lundi, a démenti avoir tenu de tels propos : "Je pense que le plus important, ce que les gens attendent de nous en tant que gouvernement, c'est de nous assurer que les confinements fassent leur effet, et c'est le cas."

Malgré le démenti de Downing Street, plusieurs médias ont repris l'information assurant avoir confirmation de sources anonymes.


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