Royaume-Uni: augmentation des cotisations sociales, les conservateurs voient rouge

Au Royaume-Uni, Boris Johnson a annoncé mardi 7 septembre l'augmentation des cotisations sociales. Le Premier ministre souhaite renflouer les caisses du système de soins public affaibli, entre autres, par la pandémie, mais aussi financer une grande réforme de santé. Une hausse des taxes qui fait bondir le camp conservateur, d'autant plus qu'elle va à l'encontre d'une promesse de campagne du chef du gouvernement.

 

« Reconstruire en mieux » le système de santé après la pandémie de Covid-19, c'est l'objectif affiché par Boris Johnson. Le Premier ministre a annoncé que les cotisations sociales augmenteront d'1,25 point, pour les employeurs comme pour les employés. Pour ces derniers, elles passent par exemple de 12 à 13,25%. Et ce à partir d'avril prochain.

Cette augmentation devrait permettre de lever 42 millions d'euros sur les trois prochaines années. D'abord, pour rattraper les retards de paiement du NHS, le service public de santé, très éprouvé par la crise et des années de pertes financières. Ensuite, pour soutenir une prochaine réforme de la prise en charge des personnes dépendantes.

Avec cette annonce, Boris Johnson fait un pari politique risqué, puisqu'il brise une promesse de campagne. Lors des élections législatives de 2019, il s'était explicitement engagé à ne pas toucher aux cotisations sociales. Sa décision a donc suscité la colère des conservateurs, défavorables aux hausses d'impôts, qui y voient une trahison.

 

Et le Premier ministre le reconnaît : « oui, je brise un engagement du programme, dit-il, mais cette pandémie, n'était pas non plus dans mon programme. »


Vous avez aimé cet article ? Partagez-le ...

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre commentaire sera publié après validation.