La ministre américaine du Commerce s'inquiète des cyberattaques contre les entreprises

Publié le 06/06/2021 | Ajouter un commentaire

De nombreux experts estiment que les pirates informatiques à l'origine de ces attaques sont installés en Russie.

 

La ministre américaine du Commerce Gina Raimondo a souligné dimanche la menace durable que constitue désormais la cybercriminalité et la responsabilité des entreprises privées de se protéger de ce fléau, qui pourrait selon elle aller croissant. «Je crois que la première chose que nous devons reconnaître, c'est la réalité selon laquelle -- et nous devons, ainsi que les entreprises, le supposer -- ces attaques (informatiques) sont là pour de bon et risquent même de s'intensifier», a-t-elle estimé à l'antenne de la chaîne ABC.

Des entreprises américaines ou opérant depuis les États-Unis ont récemment subi plusieurs cyberattaques d'ampleur ayant ralenti voire arrêté leur production. De nombreux experts estiment que les pirates informatiques à l'origine de ces attaques sont installés en Russie.

Le président américain Joe Biden, qui a laissé flotter mercredi l'idée de possibles représailles contre Moscou après ces attaques, devrait en faire un des sujets centraux de sa tournée en Europe, lors du G7 à partir de vendredi au Royaume-Uni, puis face à Vladimir Poutine à Genève, le 16 juin. Questionnée à propos d'une réaction américaine plus agressive, voire militaire, Gina Raimondo a répondu dimanche que «toutes les options (étaient) envisageables», soulignant qu'il s'agissait d'une «priorité» pour l'administration Biden.

Bien que la responsabilité de se protéger face à ce risque incombe aux entreprises, le gouvernement américain ne souhaite toutefois pas prendre de mesures contraignantes. «Pour l'instant, nous exhortons les entreprises» à le faire, a-t-elle expliqué.

Ces dernières semaines, Colonial Pipeline, l'opérateur d'un immense oléoduc américain, et le géant mondial de la viande JBS, ont tous deux été victimes d'attaques au rançongiciel, ou «ransomware», dont les auteurs exploitent des failles de sécurité pour bloquer des systèmes informatiques et exiger ensuite une rançon pour les débloquer. L’attaque contre Colonial Pipeline, qui a reconnu avoir versé 4,4 millions de dollars aux hackers, a malgré tout provoqué début mai d'importants problèmes d'approvisionnement en essence dans le sud-est des États-Unis, rendant très concret pour les Américains cette cybercriminalité souvent passée sous silence par les entreprises.

Le sénateur américain Mark Warner, un démocrate à la tête de la commission du Renseignement du Sénat, a d'ailleurs appelé dimanche sur NBC à ce que le secteur privé fasse preuve de plus de transparence en la matière, en signalant systématiquement les attaques subies. Il a aussi évoqué la possibilité que le paiement de ces rançons soit interdit.


Vous avez aimé cet article ? Partagez-le !

Commentaires

Sur le même sujet

BRICS : sous la menace d’une nouvelle hausse de 10 \% des droits de douane

La Chine annonce une taxe sur les importations de brandy, essentiellement du cognac français, à partir de samedi

Grèce: taxe de 20 euros pour les passagers des bateaux de croisière à Mykonos et Santorin

Chine : la mondialisation au centre du Forum d'été de Davos 2025

La Banque mondiale accorde 1,5 milliard de dollars à l'Afrique du Sud

Offcanvas

Abonnez-vous à la newsletter

Restez informé en recevant directement dans votre boite mail les derniers articles publiés sur le site

Indiquez votre adresse mail pour recevoir notre newsletter et être tenu informé de nos actualités.