Comores: la polémique sur sept ministres élus députés ravive le débat sur le double mandat

Publié le 09/04/2025 | Ajouter un commentaire

Aux Comores, sept ministres élus députés lors des législatives de janvier n'ont toujours pas quitté leurs fonctions gouvernementales. Une situation qui interroge, alors que la Constitution impose une séparation stricte entre l'exécutif et le législatif. Sur le papier, des suppléants sont désignés pour prendre la place des titulaires. Dans les faits, cela ne convainc personne. De quoi entretenir le flou, dans un contexte où la transparence institutionnelle est de plus en plus attendue.

La confusion règne aux Comores autour de la situation de sept ministres, élus députés lors des dernières législatives de janvier. Selon la loi, ils devaient choisir entre siéger au gouvernement ou rejoindre l'Assemblée. Pourtant, deux mois après leur élection, aucun d'eux ne s'est officiellement retiré de l'exécutif.

Vendredi 4 avril, les intéressés étaient pourtant bien présents lors de l'ouverture de la nouvelle législature. Depuis, silence radio sur leur choix. Une absence de clarté qui alimente les critiques, notamment de Me Fahmi Saïd Ibrahim El Maceli, ancien ministre :

« Cette situation est loufoque dans ce sens que les ministres nouvellement élu députés devraient faire un choix : veulent-ils, oui ou non, siéger au Parlement ? Être républicain implique une maîtrise à minima du fonctionnement des institutions. Ils doivent faire un choix clair dès maintenant. C'est assez étrange comme situation, et celle-ci n'est pas de nature à rassurer sur un bon fonctionnement des institutions. »

Le gouvernement parle d'une « question administrative »

« Ces ministres-là sont allés se présenter à l'ouverture du Parlement, comme le requiert la loi, Ils ont envoyé des courriers désignant leurs suppléants, comme étant les députés qui vont aller siéger au Parlement. Cela donc répond à cette question, mais ils n'ont pas jugé nécessaire de les rendre publics. C'est juste une question administrative », fait savoir le gouvernement.

Un cas rassemble les critiques : celui du fils du président Azali AssoumaniNour El Fath Azali est député et secrétaire général du gouvernement. Selon les autorités, il ne siégera pas à l'Assemblée. Problème : il a été aussi été élu au sein du bureau parlementaire. S'il renonce à ce poste, une nouvelle élection doit avoir lieu, estiment les juristes, le poste étant in personam.


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