Mort de Chérubin Okende en RDC: l’avocat du garde du corps de l’opposant réaffirme que son «client est innocent»

En RDC, le garde du corps de Chérubin Okende, opposant retrouvé mort mi-juillet à Kinshasa dans son véhicule, est toujours en prison, neuf mois plus tard, alors que la justice a conclu à un suicide de l’ancien ministre. « Sur le plan des droits, je vois que le dossier est vide, mon client est innocent », réaffirme Maitre Jules Bongombé, avocat de Nico Kabund, qui fait le point sur la procédure contre son client.

 

En République démocratique du Congo (RDC), 9 mois après la mort de Chérubin Okende, son garde du corps se trouve toujours en prison, et ce alors que la justice a conclu à un suicide de l’opposant.

Pour rappel, le corps de cet ancien ministre avait été retrouvé mi-juillet 2023 dans son véhicule. Son chauffeur – interpellé – avait été relaxé quelques mois plus tard. Mais son garde du corps, Nico Kabund, lui, est toujours détenu à la prison centrale de Makala, soupçonné d'abord d'assassinat. Selon son avocat, Maitre Jules Bongombé, le dossier de son client a été transféré à l’auditorat militaire et Nico Kabund est désormais poursuivi pour violation des consignes : « Depuis le 5 avril, le parquet civil, après avoir clôturé le dossier de l'assassinat sans suite, parce que Monsieur Chérubin s’était donné la mort lui-même, ils ont transféré mon client comme étant policier devant sa juridiction compétente qui est l'auditorat militaire, la garnison de Kinshasa-Gombe, pour comme infraction, violation des consignes. »

« L'arme qui avait donné la mort, selon eux, appartenait à mon client »

Maître Jules Bongombé enchaîne, au micro d’Alexandra Brangeon : « L'arme qui avait donné la mort, selon eux, appartenait à mon client. Selon eux, le policier devait garder son arme, il ne devait pas laisser ça dans la voiture. Donc, il doit aller se justifier devant la juridiction militaire. »

L’avocat conclut : « Pour moi ce n’est pas les bons droits parce que, le parquet, que ce soit pour les militaires et pour les civils, c'est toujours le ministère public qui les poursuivait. Lorsqu'ils ont clôturé les dossiers, ils ont dit que mon client n’est lié ni de loin ni de près en ce qui concerne la mort de l'ex-ministre. On devait le libérer parce qu’on avait libéré le chauffeur et pourquoi pas lui ? Ce n'est pas lui qui avait donné la mort. Sur le plan des droits, je vois que le dossier est vide, mon client est innocent. »


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