Le président Paul Kagame n'accepte pas «la médiocrité» d'Arsenal, sponsorisé par le Rwanda

Après la défaite d'Arsenal sur le terrain de Brentford vendredi 13 août (2-0), Paul Kagame perd patience. Le Rwanda est l'un des sponsors du club londonien, et le président rwandais ne cache pas son agacement face aux résultats des Gunners ces dernières années. « Nous ne devons pas excuser ou accepter la médiocrité », martèle-t-il.

 

Arsenal a terminé sa saison 2020-2021 à une piteuse 8e place en championnat, comme lors de l'exercice 2019-2020. Le club londonien n'a pas garni son armoire à trophées, hormis l'honorifique Community Shield remporté en août 2020. Malgré ces déceptions, Mikel Arteta a été maintenu à son poste, et les Gunners ont recruté Ben White pour 58 millions d'euros afin de remplacer David Luiz et de stabiliser une défense dans le dur.

L'exercice 2021-202 a à peine commencé, mais les critiques s'abattent déjà sur Arsenal, qui a ouvert la nouvelle saison de Premier League vendredi face à Brentford. Le promu n'avait plus évolué dans l'élite du football anglais depuis 74 ans. Cela ne l'a pas empêché d'infliger à Arteta et ses hommes une défaite cuisante (2-0). De quoi provoquer l'ire de Paul Kagame.

« Ne peut-on pas avoir un plan qui fonctionne vraiment ? »

Le Rwanda est, depuis 2018, le partenaire touristique d'Arsenal (ainsi que du PSG depuis fin 2019). Le logo « Visit Rwanda » est affiché sur les manches du maillot des Gunners. Le contrat entre les deux parties court sur trois ans et coûte 40 millions de dollars au pays. Ainsi, le président rwandais goûte très peu aux déboires sportifs du club. Après la défaite à Brentford, Paul Kagame a fait part de son ras-le-bol sur Twitter.

« Comment ?? C'est le football, c'est une défaite d'Arsenal contre Brentford. Brentford méritait de gagner et ils l'ont fait. Le match lui-même mis à part, Arsenal et ses fans ne méritent pas de s'habituer à cela... NON !!! Je dis cela comme l'un des plus grands fans d'Arsenal. Le changement a mis trop de temps à venir ! », a-t-il d'abord écrit.

 

« Cela fait des décennies qu'on se bagarre, avec des hauts et des bas, plus de bas jusqu'à présent. Ne peut-on pas avoir un plan qui fonctionne vraiment ? », se demande le chef d'État, critique à l'égard de la politique sportive d'Arsenal. « Nous ne devons PAS excuser ou accepter la médiocrité. Une équipe doit être construite pour gagner, gagner, gagner. De telle sorte que lorsque nous perdons... Ce ne soit pas un résultat auquel on s'attendait ! Je suis sûr que nous savons tous sur quelles épaules repose le plus lourd fardeau. J'espère qu'ils le savent aussi, ou même qu'ils l'acceptent !!! », a-t-il poursuivi.

Un déclin inexorable depuis 2004

Le dernier titre de champion d'Angleterre d'Arsenal remonte à 2004 et à la fameuse saison des « Invincibles » d'Arsène Wenger, Thierry Henry, Dennis Bergkamp, Patrick Vieira, Sol Campbell, Robert Pirès, Ashley Cole, Kolo Touré, Jens Lehmann... Depuis, les Gunners ne sont montés que six fois sur le podium, ont perdu deux finales européennes (Ligue des champions 2006, Ligue Europa 2019) et ont remporté seulement cinq Coupes d'Angleterre (2005, 2014, 2015, 2017 et 2020). Trop peu pour un ancien cador anglais, désormais dépassé dans la hiérarchie outre-Manche par Chelsea, Liverpool, Manchester City, Manchester United et même épisodiquement par Tottenham, le rival.

La fin du mois d'août pourrait s'avérer compliquée pour le capitaine Pierre-Emerick Aubameyang (absent vendredi, car blessé) et ses coéquipiers. Après cette défaite à Brentford, Arsenal doit accueillir le champion d'Europe Chelsea (22 août, 2e journée) avant d'aller défier le champion d'Angleterre Manchester City (28 août, 3e journée).

 
 

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