Coupe d'Europe de rugby: exploit de Bordeaux-Bègles face à Bristol

Plus agressifs dans les impacts, plus féroces en défense, ils ont fini par rendre les Bears, si forts sur leur île, quelconques à l'image de Semi Radradra: la star fidjienne, de retour à Chaban qu'il avait enchanté pendant un an et demi, n'a pas pu peser sur le jeu.

 

Bordeaux-Bègles, porté par un Matthieu Jalibert de gala et une défense héroïque, a créé l'exploit face au leader du championnat anglais, Bristol, battu à l'usure (36-17) dimanche en 8e de finale de la Coupe d'Europe de rugby.

"A partir de maintenant, c'est vaincre ou mourir", avait prévenu samedi le manageur girondin Christophe Urios. Ses hommes, passés au travers il y a une semaine contre La Rochelle (11-26), ont parfaitement rectifié le tir.

Plus agressifs dans les impacts, plus féroces en défense, ils ont fini par rendre les Bears, si forts sur leur île, quelconques à l'image de Semi Radradra: la star fidjienne, de retour à Chaban qu'il avait enchanté pendant un an et demi, n'a pas pu peser sur le jeu.

 

Ce succès, l'UBB le doit aussi à Jalibert, de retour à la manœuvre et auteur des 22 premiers points de son équipe: cinq pénalités en première période pour sanctionner l'indiscipline anglaise, puis un essai à la reprise -avec la transformation en prime- au moment où son pack a commencé à prendre le dessus sur son vis-à-vis (22-14, 45e).

Avant cela, les coéquipiers de Jefferson Poirot étaient passés par tous les sentiments. L'essai en premier main encaissé d'entrée et signé Henry Purdy (6e), avec toute la cavalerie de Bristol impliquée, aurait pu abaisser un peu plus leur moral plombé par le passage du voisin rochelais.

Mais à l'orgueil, avec ses forces et quelques éclairs de Romain Buros, l'UBB s'est remise dans le bon sens en mettant Bristol à la faute, souvent. A l'inverse, le tâtillon arbitre écossais, M. Adamson, l'a aussi sanctionnée, parfois pour des broutilles, avec au final un quasi-score de parité à la pause (15-14).

Après l'essai de Jalibert, les Girondins ont mis les barbelés et tout repoussé, puis ils se sont nourri des ballons perdus par leurs rivaux. L'entrée du banc unioniste a également apporté son écot, dans l'impact avec Joseph Dweba, auteur du deuxième essai (71e) après une remontée de terrain de près de 100 mètres et alors que les siens étaient en infériorité numérique.

C'en était trop pour les Anglais qui, en jouant leur va-tout en fin de match, ont aussi égaré un dernier ballon, intercepté par le revenant Nans Ducuing qui a filé entre les perches pour assurer un triomphe que peu d'observateurs avaient vu venir.


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