Attentats de 2017 en Catalogne : début du procès le 10 novembre

Cette double attaque, revendiquée par le groupe État islamique, avait également fait 140 blessés les 17 et 18 août 2017.

Le procès des complices des auteurs du double attentat djihadiste ayant fait 16 morts à Barcelone et Cambrils (Espagne) en août 2017 s'ouvrira le 10 novembre devant le haut tribunal de l'Audience nationale près de Madrid, a appris l'AFP mercredi 23 septembre de source judiciaire.

Cette double attaque, revendiquée par le groupe État islamique, avait également fait 140 blessés les 17 et 18 août 2017. La célèbre avenue des Ramblas de Barcelone (nord-est) avait d'abord été la cible d'une attaque à la voiture-bélier, provoquant la mort de 14 personnes. L'assaillant de 22 ans s'était ensuite enfui dans une voiture après avoir tué le conducteur.

Quelques heures plus tard, cinq complices l'avaient imité, fauchant des passants dans la station balnéaire catalane de Cambrils avant de les attaquer au couteau et de poignarder à mort une femme. Les six djihadistes avaient été tués par la police après leurs attaques. Le parquet a réclamé des peines de huit à 41 ans de prison pour les trois accusés.

La Sagrada Familia et la Tour Eiffel, cibles potentielles

La plus lourde peine a été requise contre Mohamed Houli Chemlal. Accusé notamment d'appartenance à une organisation terroriste et de possession d'explosifs, il avait survécu à l'explosion de la maison où la cellule djihadiste fabriquait des explosifs.

36 ans ont été par ailleurs requis contre Driss Oukabir, qui avait loué à son nom le van utilisé pour l'attentat sur les Ramblas de Barcelone. Une peine de huit ans pour collaboration avec une organisation terroriste a enfin été requise contre Said Ben Iazza, qui avait prêté une fourgonnette à la cellule.

Selon la justice, Abdelbaki Es Satty, un Marocain de 44 ans devenu imam dans la petite ville de Ripoll en Catalogne, avait endoctriné ces jeunes hommes marocains ou d'origine marocaine, qui avaient pour objectif de perpétrer «plusieurs attentats de grande envergure» à l'explosif. La basilique de la Sagrada Familia, les stades du FC Barcelone ou du Real Madrid ou la Tour Eiffel à Paris ont été cités parmi les cibles possibles. Mais l'explosion accidentelle de leur repaire, dans laquelle l'imam Es Satty est mort, avait poussé la cellule à improviser cette double attaque.


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