Mali: quatre présidents africains attendus pour une médiation jeudi à Bamako

Les présidents de quatre pays d'Afrique de l'Ouest se rendront jeudi à Bamako pour des pourparlers en vue de trouver une issue à la crise socio-politique que traverse le Mali, après plusieurs semaines de contestation du pouvoir du président Ibrahim Boubacar Keïta.

Mahamadou Issoufou (Niger), Alassane Ouattara (Côte d'Ivoire), Macky Sall (Sénégal) et Nana Akufo-Addo (Ghana) "sont attendus jeudi à Bamako", a déclaré à l'AFP un responsable de la présidence malienne sous le couvert de l'anonymat.

L'Ivoirien Alassane Ouattara ira bien à Bamako, a confirmé une source présidentielle à Abidjan. Les trois autres capitales n'avaient pas encore officialisé le déplacement de leur président lundi en fin d'après-midi.

Cette annonce intervient au lendemain du départ de Bamako d'une mission de médiation de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) conduite par l'ex-président nigérian Goodluck Jonathan, qui n'a pas permis d'aboutir à une solution de consensus.

Après cinq jours de consultations, les médiateurs ont publié des recommandations prévoyant la mise sur pied "de toute urgence" d'un gouvernement d'union nationale et la nomination d'une nouvelle Cour constitutionnelle chargée d'examiner en priorité le litige électoral autour des résultats des législatives de mars-avril, considéré comme l’élément déclencheur de la crise actuelle.

Mais avant même que ces recommandations soient rendues publiques dimanche, les dirigeants du M5-RFP, alliance hétéroclite de chefs religieux et de personnalités du monde politique et de la société civile à l'origine des manifestations contre le pouvoir et qui réclame en priorité le départ du président Keïta, ont indiqué qu'ils refusaient d'adhérer à ces propositions.

L'ex-président Goodluck Jonathan n'a pu qu'acter dimanche soir la fin de non-recevoir du seul M5-RFP.

Lundi matin, des opposants au président Keïta ont érigé quelques barricades dans des quartiers périphériques de Bamako, rapidement démantelées par les forces de l'ordre.


Vous avez aimé cet article ? Partagez-le ...

Commentaires

Laisser un commentaire

Votre commentaire sera publié après validation.