Les nonuplés maliens fêtent un an en bonne santé en attendant un retour au pays

Alors que leur naissance fut une première mondiale, au point que certains ont cru à un canular, les nonuplés du Mali fêtent leur premier anniversaire mercredi 4 mai. Les « bébés nationaux » du Mali – 5 filles et 4 garçons – sont nés d'une même grossesse, par césarienne, le 4 mai 2021 à Casablanca, au Maroc, dans une clinique privée. Une grossesse hors norme, à très haut risque pour la santé de Halima Cissé, de Tombouctou, comme pour celle des enfants nés à 6 mois de grossesse. Un an après, tout le monde se porte bien.

 

Après avoir passé, pour certains, plus de trois mois en couveuse avec des moments de grande inquiétude pour leur survie, les nonuplés, un an après, ont bien grandi. Ils découvrent à présent les joies de l'exploration à quatre pattes, et certains s'élancent même et tentent leurs premiers pas. Neuf enfants d'un an en bonne santé, cela fait forcément des parents épuisés :

« C'est le moment le plus difficile où ils ont besoin de beaucoup d'attention, explique le père, Abdelkader Arby. Quand ils commencent à bouger, il faut toujours être là. Quand ils commencent à vouloir aller de gauche à droite. »

Pour la première fois, toute la famille est au complet, car le couple, avant cette naissance exceptionnelle, avait déjà une petite fille, Souda, restée à Tombouctou pendant que sa maman Halima Cissé était transférée d'abord à Bamako, puis à Casablanca. Âgée de 3 ans, Souda a voyagé, mardi 3 mai, en provenance du Mali avec son père et a rencontré à Casablanca pour la première fois ses neuf frères et sœurs.

« C'était un moment de joie et en même temps de stress pour elle, dit le père en riant. Elle voulait sourire, mais était stressée aussi de les voir ensemble. Mashallah, c'était très très beau. »

Une grande famille au complet pour souffler, ce jour, neuf fois une bougie dans la résidence de convalescence de la clinique privée Aïn Borja. Le père des nonuplés, militaire de carrière, prévoit de séjourner plusieurs semaines à Casablanca avant de retourner travailler au Mali.

Puis, après une année marocaine, la famille des nonuplés se projette vers un retour au Mali, sans date arrêtée pour le moment. 

Des « bébés qui n’ont pas posé beaucoup de problèmes »

Le gouvernement malien continue de soutenir à distance la famille. Tandis qu'à Casablanca, la mère des nonuplés est épaulée au quotidien par l'équipe de la clinique privée Aïn Borja pour s'occuper de ses cinq filles et quatre garçons qui ont fait l'objet de toutes les attentions du pédiatre Khalid Mseif aux premiers temps de leur vie.

Jusqu'à présent, les parents sont toujours aidés. Il y a des infirmières qui viennent les aider, parce que ce n'est pas évident de s'occuper de neuf bébés à la fois. C'est très dur. C'est beaucoup beaucoup de travail. Il faut les nourrir, les câliner. Quand ils sont malades, il faut les suivre. Neuf, ce n'est vraiment pas évident. Mais ça va, du moment qu'il y a de l'aide, ça se passe bien. Ce sont des enfants qui grandissent normalement. Durant cette année, ils ont les problèmes de santé classiques des nourrissons, des bronchiolites, des bronchites. Après, « a priori », ça se passe plutôt bien. Durant cette année, ce sont des bébés qui n'ont pas posé beaucoup de problèmes, « hamdulillah ». Et on est vraiment très contents, un an après, de les voir tous là, en bonne santé.

Cette issue heureuse a été rendue possible grâce à la mobilisation de plusieurs médecins du Mali et du Maroc, ainsi qu’à l'intervention des autorités maliennes de l'époque et du roi marocain Mohammed VI qui ont permis à la mère d'être transférée au Maroc en pleine pandémie de Covid-19. 


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