Nigeria: plus de 140 civils tués par des bandits à moto dans le nord-ouest

Selon des sources locales à l'AFP, le massacre a été perpétré entre mercredi et jeudi dans l'État de Zamfara, dans le nord-ouest du Nigeria.

 

Plusieurs villageois et un chef de village ayant participé aux funérailles témoignent auprès de l'Agence France-Presse de l'ampleur du massacre : 140 à 150 civils tués en moins de deux jours. Les bandits armés, racontent-ils, ont fait irruption par centaines à moto dans une dizaine de villages des districts d'Anka et de Bukkuyum. Débordant totalement les milices d'autodéfense, ils se sont mis à « tirer à vue » sur les habitants, mais aussi à piller et à incendier les bâtiments. Ils auraient aussi emporté 2 000 têtes de bétail.

Mercredi, les autorités fédérales ont officiellement modifié la qualification de ces bandits en « terroristes ». Une façon de pouvoir durcir les sanctions contre ces criminels qui sévissent depuis des années dans le nord-ouest du Nigeria, mais qui pratiquent aussi depuis 2020 l'enlèvement des écoliers. 

L'armée nigériane, qui est également confrontée aux jihadistes de Boko Haram dans le nord-est du pays et aux séparatistes armés dans le sud-est, déclare avoir secouru près de 500 civils kidnappés, avoir tué plus de 500 bandits et en avoir arrêté près de 400 dans le nord-ouest du Nigeria, en un an et demi. Une répression militaire accrue qui pourrait avoir motivé la tuerie de cette semaine.


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