RDC: l’ONU note une dégradation de la situation des droits humains

C’est un constat inquiétant dressé par le bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme pour le mois de novembre 2021. Le nombre de violations et d’atteintes aux droits de l’homme dans le pays a augmenté de 61 % par rapport à octobre. Si ces exactions sont souvent attribuées à des groupes armés, les agents de l’État sont eux aussi mis en cause. Ils sont responsables de 39 % de ces violations, des atteintes commises en grande majorité dans les provinces touchées par des conflits comme le Nord-Kivu et l’Ituri.

 

Il s’agit d’officiers des FARDC [Forces armées de la République démocratique du Congo] et quelques fois des officiers de la police nationale ou des agents de l’ANR [Agence nationale de renseignements] déployés dans cette zone-là et qui en vérité ont des comportements contraires à tout ce qui est standards et normes de comportement et aussi du respect du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme. Évidemment, l’augmentation est élevée. Il y a aussi une augmentation assez importante du nombre de violences sexuelles attribuées également à des militaires. Tout cela se passe dans le contexte d’opérations militaires, notamment dans les territoires de Djugu où certains membres de communautés sont punis et soupçonnés d’accointance ou de complicité présumée avec des groupes armés, et qui font l’objet évidemment de violation de droits de l’homme par certaines unités. Donc, normes et standards de conduite sont extrêmement importants pour ces troupes-là qui sont déployées pour protéger les civils, et non pas pour véritablement porter atteinte à leur intégrité physique ni à leur vie ni à leur propriété.


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