Madagascar: des éboulements menacent les habitants de la Haute Ville d'Antananarivo

Dans la capitale malgache, Antananarivo, des blocs rocheux fissurés menacent les habitants de la Haute Ville. Dans les quartiers situés sur les flancs de la colline historique de Manjakamiadana, surplombé par le Palais de la Reine, éboulements et glissements de terrain ont lieu chaque année. Alors que le mois de novembre qui marque le début de la saison des pluies approche, les habitants du quartier d'Antsahondra, sur le flanc est de la colline, vivent avec la peur du danger imminent.

 

Au dessus d'un sentier qu'empreinte chaque jour les habitants d'Antsahondra, un imposant bloc de roches fissuré à plusieurs endroits menace les maisons en contrebas. Un danger qui empêche Lalaina, mère au foyer, de dormir depuis plus d'une semaine. « On a peur, surtout la nuit, parce que les éboulements qu'on a connus se sont toujours produits à ce moment-là. On est toujours sur nos gardes. J'ai déjà rangé tous les objets de valeurs de la maison dans une boite au cas où le danger se présente et qu'il faille partir vite. »

D'après les études du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes, les versants de la colline de Manjakamiadana sont particulièrement vulnérables aux glissements de terrain du fait de la porosité des roches. 

« Exposés au soleil et à la pluie, ces rochers s'altèrent et s'effritent. Tous les ans, les habitants alertent sur ce danger. Le problème que l'on rencontre, c'est qu'ils refusent de partir », explique Léonie Razafimamonjy, la cheffe du quartier 

Les éboulements et glissements de terrains dans la Haute Ville font des morts et des blessés presque chaque année. Si Lalaina craint pour sa vie et celle de sa famille, il est impensable pour elle de quitter les lieux : « On a toujours vécu ici. On a nulle part où aller. Cette terre, c'est aussi celle de nos ancêtres qui étaient chanteurs au Palais de la Reine. Partir d'ici définitivement, c'est impossible. »

Pour leur permettre de continuer à vivre sur leurs terres, les habitants ont demandé au Bureau national de gestion des risques et des catastrophes que ce bloc de roches soit extrait. Ce dernier est en train d'analyser si cette option est envisageable. 


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