Le Bénin rend un dernier hommage à Rosine Vieyra-Soglo

C’est au siège du parti La Renaissance du Bénin que Rosine Honorine Vieyra-Soglo, décédée le 25 juillet à 87 ans, a reçu les derniers hommages lors d’une cérémonie religieuse qui a réuni son époux, son fils cadet, ses petits-enfants, des députés et plusieurs personnalités comme l’ancien président de la République fédérale du Nigeria, Oloushegun Obasanjo, ami de Nicéphore Soglo.

 

Une cérémonie presque intime pour « une grande dame », en raison du Covid et aux restrictions en vigueur, avec un accès uniquement sur invitation ou badges. La classe politique était là, les plus nombreux étaient les opposants.

La défunte n’a jamais ménagé Patrice Talon, d’abord sur sa gouvernance et en raison des ennuis de son fils ainé, révoqué de de sa fonction de maire et condamné par la justice. En exil en France depuis 4 ans, Lehadi Soglo n’a pu venir enterrer sa mère.

Son frère cadet Ganiou a pris la parole et décrit sa mère comme une lionne qui ne craint personne.  « J’ai encore vivace à l’esprit ce témoignage du président Boni Yayi : "Elle n’a raté personne, même son mari, elle l’a cogné, elle a cogné le président Kérékou". Et dans un éclat de rires Boni Yayi finira par dire, "elle m’a cogné, elle m’a cogné". »

 

Combative et incisive, on l’a vu parfois au Parlement déballer en plénière des manœuvres de coulisses. Eric Houndété, président des Démocrates, a rappelé quelques-uns de ses combats « Quand il s’est agi de protester contre l’exclusion, malgré le poids de l’âge et malgré ton handicap visuel, tu étais là pendant que détonaient les gaz lacrymogènes ».

L’office présidé par l’évêque d’Abomey a duré presque deux heures. Le cercueil en bois de la dernière vielle lionne de la politique béninoise a quitté les lieux pour une inhumation dans la stricte intimité. La famille n’a pas souhaité communiquer sur le lieu de sa dernière demeure.


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