Le journaliste marocain Omar Radi suspend sa grève de la faim

Détenu depuis neuf mois pour accusation de viol et d'espionnage, le journaliste marocain Omar Radi a interrompu sa grève de la fin pour raisons de santé, a annoncé sa famille vendredi. Entamée il y a 21 jours, le militant des droits humains, emprisonné dans son pays, espérait obtenir sa remise en liberté provisoire.

 

En détention préventive depuis neuf mois au Maroc, le journaliste marocain engagé dans la défense des droits humains Omar Radi a suspendu, vendredi 30 avril, sa grève de la faim entamée il y a 21 jours. Il a dû y il mettre fin pour des raisons de santé, a annoncé sa famille.

Ce journaliste de 34 ans est poursuivi pour avoir reçu des "financements étrangers", "atteinte à la sécurité intérieure de l'État" et "viol" pour deux affaires différentes. Son procès a été renvoyé à deux reprises, la prochaine audience est prévue le 18 mai.

Omar Radi "a décidé de suspendre temporairement sa grève de la faim", à cause de "la détérioration significative de sa santé au cours des deux derniers jours", a écrit son père Driss Radi, vendredi, sur sa page Facebook. 

Le militant avait entamé son mouvement dans l'espoir d'obtenir sa remise en liberté provisoire, après plusieurs refus de la justice marocaine. Malgré la suspension de sa grève de la faim, Omar Radi "continue de défendre son droit constitutionnel à un procès équitable et à des poursuites en état de liberté", a souligné son père. 

 

"Un procès politique" selon les soutiens 

Un autre journaliste, Soulaimane Raissouni, en détention depuis onze mois et en grève de la faim depuis 23 jours, avec les mêmes revendications que Omar Radi, poursuit pour sa part son mouvement.

Ce rédacteur en chef du journal Akhbar Al-Yaoum - qui a cessé de paraître mi-mars pour des raisons financières - est poursuivi pour "attentat à la pudeur avec violence" et "séquestration", après une plainte déposée par un militant de la cause LGBT. La prochaine audience de son procès, déjà renvoyé trois fois, est également fixée au 18 mai.

La justice marocaine a refusé à plusieurs reprises la liberté provisoire des deux journalistes, poursuivis dans des affaires distinctes mais toutes deux liées, selon leurs soutiens, à leurs publications critiques.

Les deux journalistes ont toujours nié les faits reprochés et leurs soutiens affirment qu'il s'agit d'un "procès politique". Les deux plaignants à l'origine des poursuites pour agression sexuelle les visant nient toute "instrumentalisation". Les autorités marocaines, elles, mettent toujours en avant l'indépendance de la justice et la conformité des procédures.

Avec AFP 


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