Burkina Faso: les corps des 3 Occidentaux tués dans une attaque transférés à Ouagadougou

Au Burkina Faso, les corps des trois Occidentaux abattus par des hommes armés dans la région de l’Est ont été transférés ce mardi à Ouagadougou. Les deux journalistes espagnols et le militant écologiste irlandais avaient été enlevés lors de l’attaque de leur convoi la veille.

 

« La pire des nouvelles se confirme, a twitté Pedro Sanchez mardi après-midi. Toute notre affection à la famille et aux proches de David Beriain et Roberto Fraile, assassinés au Burkina Faso. Et notre reconnaissance, a poursuivi le Premier ministre espagnol, à ceux qui comme eux pratiquent au quotidien un journalisme courageux et essentiel depuis les zones de conflit. » Un peu plus tôt, c’est la ministre des Affaires étrangères qui avait au cours d'une conférence de presse, à Madrid, confirmé que les deux journalistes espagnols et l’humanitaire irlandais avaient été « exécutés » lors de l'attaque de leur convoi, près de Pama.

Une attaque qualifiée de « terroriste » un peu plus tard dans la soirée par un officiel burkinabè. Enfin dernière confirmation dans la nuit, dans un post publié sur Facebook, l'ONG Chengeta Wild a évoqué la mort de son PDG Rory Young, le troisième homme, décrit au départ comme journaliste, mais qui est un militant de l’environnement. Les dépouilles des trois Occidentaux ont été transférées dans la soirée à Ouagadougou. Enlevé au même moment que les trois expatriés européens, on est toujours sans nouvelle du Burkinabè.

L’équipe réalisait un documentaire sur le braconnage quand leur convoi a été attaqué. Selon nos informations, la mission semblait leur avoir été fortement déconseillée. Malgré les nombreuses opérations de sécurisation dans cette zone, il y a toujours des menaces.

 

Cette exécution a provoqué des réactions au delà de l’Espagne et de l’Irlande. « En assassinant des journalistes au Burkina Faso, les terroristes ont montré une fois de plus leur lâcheté et leur vrai visage criminel : celui de défenseurs d'un obscurantisme qui annihile toute liberté d'expression », a par exemple réagi sur Twitter le chef de la diplomatie de l'Union européenne, Josep Borrell.


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