Tchad: les évêques alertent la présidence sur les conflits entre éleveurs et agriculteurs

Les évêques demandent au chef de l’État d’intervenir pour mettre fin aux conflits entre éleveurs et agriculteurs qui font des dizaines de morts depuis le début des récoltes qui ont commencé il y a deux mois. Le phénomène dure depuis des années et mine la cohabitation pacifique entre éleveurs et cultivateurs sans que les pouvoirs publics ne parviennent à l’endiguer.

Le président tchadien Idriss Déby (photo d'illustration). Ludovic MARIN / AFP

 

Depuis deux mois, le même scénario se répète quotidiennement. Un champ qui attend d’être récolté a été dévasté par un troupeaux, provoquant une bagarre entre cultivateurs et éleveurs. Selon l’abbé Séverin, secrétaire général de la conférence épiscopale, des armes de guerre sont utilisés lors accrochages entre paysans :

« Il y a des individus qui vont sortir des kalachnikovs, des Famas, ça fait peur. On a été témoins de blessures dans nos centres de santé. Les gens qui meurent qui sont blessés, sont des Tchadiens. »

Toutes les pistes ont été explorées, sans résultats. Pourtant, les agriculteurs et les cultivateurs représente 80% de la population tchadienne. L’inquiétude est de voir ce conflit dégénérer. C’est pourquoi les évêques en appellent désormais au chef de l’État :

 

« Toutes les autres solutions ont déjà montré leurs limites. On a constaté l'engagement avec lequel le chef de l'État s'est investi dans la colère du Kourouma, au Mali, un peu partout. Mais ce phénomène qui est un phénomène de vivre ensemble, s'il s'y investit, nous sommes convaincus qu'il y aura solution. »

Selon des experts, le conflit entre éleveurs et agriculteurs aurait déjà fait plus d’une centaine de mort sur l’ensemble du territoire tchadien.


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