Pakistan : un défaut de maintenance, cause d'un crash aérien en 2016

Le crash en 2016 d'un avion de la compagnie nationale Pakistan International Airlines (PIA), qui avait fait 47 morts, était dû à un défaut de maintenance, a conclu un rapport d'enquête.

L'avion de Pakistan International Airlines s'était écrasé dans la province du Khyber-Pakhtunkhwa. Faisal Mahmood / REUTERS

 

Le crash en 2016 d'un avion de la compagnie nationale Pakistan International Airlines (PIA), qui avait fait 47 morts, était dû à un défaut de maintenance, a conclu un rapport d'enquête. L'avion, un ATR-42, qui reliait la région montagneuse de Chitral (nord) à la capitale Islamabad, s'était écrasé dans une zone reculée du district d'Abbottabad, dans la province du Khyber-Pakhtunkhwa.

Le rapport du Comité d'enquête sur les accidents aériens, publié jeudi 19 novembre, indique que l'accident a été causé par au moins deux «anomalies techniques», dont la fissure d'une pale d'hélice, et peut-être une troisième. Il met en cause les équipes d'ingénieurs de PIA en charge de la maintenance un mois avant le crash, qui n'ont pas remplacé la pale même si «les critères pour un changement étaient remplis».

Frappée par de multiples scandales ces dernières années, PIA est revenue tragiquement au cœur de l'actualité en mai quand l'un de ses avions s'est écrasé à Karachi (sud), faisant 98 morts. Un scandale national a éclaté peu après, quand il est apparu que des dizaines de pilotes pakistanais étaient soupçonnés de posséder de fausses licences. PIA a alors été interdite de vol pendant six mois dans l'Union européenne puis aux États-Unis.

Le ministre pakistanais de l'Aviation, Ghulam Sarwar Khan, a estimé en juin qu'environ 260 des 860 pilotes actifs dans le pays possédaient une fausse licence, ou l'avaient obtenue en trichant aux examens. Une enquête portant sur PIA a ensuite établi que 17 de ses pilotes avaient des licences douteuses, sept d'entre eux étant licenciés pour cette raison. Un rapport préliminaire a imputé la responsabilité de cet accident à la déconcentration des pilotes et à l'absence de réactivité des contrôleurs aériens.

 

Concernant le crash de 2016, PIA a reconnu que la concomitance de «trois défauts cachés» en était à l'origine. «Si un seul de ces facteurs avait joué de manière isolée, les conséquences n'auraient pas été aussi dévastatrices», a affirmé la compagnie dans un communiqué.

PIA était l'une des grandes compagnies aériennes mondiales jusqu'aux années 1970. Mais des années de pertes financières, de mauvaise gestion et de retards ont terni sa réputation. Entre mars et novembre 2007, toute sa flotte sauf huit avions avait été placée sur la liste noire de l'Union européenne.


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