Sénégal: le procès en appel pour diffamation de l’opposant Ousmane Sonko renvoyé au 8 mai

Le procès en appel pour diffamation contre l'opposant sénégalais Ousmane Sonko a été renvoyé au 8 mai 2023, a annoncé ce 17 avril un tribunal de Dakar.

 

Au Sénégal, le procès en appel d’Ousmane Sonko pour diffamation contre le ministre du Tourisme Mame Mbaye Niang a été renvoyé au 8 mai. En première instance, le 30 mars dernier, l’opposant avait été condamné à deux mois de prison avec sursis et 200 millions de FCFA de dommages et intérêts.

Une peine qui ne remet pas en cause son éligibilité pour la présidentielle prévue en février 2024. Mais le parquet et la partie civile avaient interjeté appel.

Le renvoi a été annoncé après une audience express ce lundi matin, en présence de Mame Mbaye Niang. Mais Ousmane Sonko, lui, était absent. Des responsables de sa coalition Yewwi Askan Wi – comme Khalifa Sall – avaient fait le déplacement. Rendez-vous donc finalement le 8 mai après ce renvoi « d'office ».

C’était une audience « d’enrôlement » du dossier a expliqué Maître El Hadj Diouf, l’un des avocats du ministre du tourisme, qui prouve – selon lui – « que les droits de toutes les parties ont été respectées ».

De son côté, le camp d’Ousmane Sonko avait dénoncé une « précipitation » dans ce dossier, le fait que ce procès soit fixé avant même l’expiration du délai d’un mois pour faire appel. Pour la défense de l’opposant, l’objectif de ce nouveau procès serait d’aggraver la peine de deux mois avec sursis, et de rendre Ousmane Sonko inéligible.

Comme à chaque audience qui concerne le leader du parti Pastef, des mesures de sécurité avaient été prises : déploiement des forces de l’ordre aux abords de son domicile, interdiction de circuler pour les motos ou encore de vendre du carburant au détail.

Ousmane Sonko ne s’est pas exprimé depuis son procès du 30 mars, mais il a participé ce 16 avril au lancement du « Mouvement des forces vives du Sénégal F24 », une plateforme qui regroupe plus d’une centaine de partis politiques et de la société civile contre une éventuelle candidature du président Macky Sall à un troisième mandat, en 2024.


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