Mexique: la réforme électorale du président Obrador provoque la colère de l'opposition

C''est une réforme controversée qui a été adoptée, mercredi 22 février, au Mexique. Le Sénat a donné son feu vert au président Andres Manuel Lopez Obrador (AMLO) pour tailler dans le budget de l'Institut national électoral, en charge de l'organisation des scrutins.

 

« C'est une attaque contre la démocratie mexicaine », s'insurgent les parlementaires d'opposition. La réforme prévoit de réduire drastiquement les effectifs et le budget de l'Institut national électoral. La presse mexicaine s'interroge : avec des milliers d'observateurs et de fonctionnaires en moins, cet organisme aura-t-il les moyens de superviser efficacement les prochains scrutins ? Depuis le début des années 2000, l'Institut national électoral est pourtant devenu un pilier de la démocratie mexicaine, symbole de la fin du régime du parti unique. 

Faciliter le vote des Mexicains installés à l'étranger ?

Côté majorité présidentielle, on défend une mesure qui permettrait de faire des économies et entre autres, de faciliter le vote des Mexicains installés à l'étranger. Car, l'élection présidentielle de 2024 est dans toutes les têtes. La Constitution empêche le président Obrador, arrivé au pouvoir en 2018, de briguer un second mandat l'année prochaine. Mais le parti de gauche Morena, qu'il a fondé, jouit d'une forte popularité dans les sondages.

« Touche pas à mon vote » 

Pour l'opposition de droite, si la bataille a été perdue au Parlement, elle se poursuivra sur deux fronts : d'abord à la Cour suprême, où les juges examineront la constitutionnalité de la réforme. Mais aussi dans les rues du Mexique. A l'appel de l'opposition, des manifestations sont attendues dès dimanche prochain dans la capitale México et plusieurs villes du pays, derrière le slogan « Touche pas à mon vote ». 


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