Tunisie: le syndicat UGTT annonce l'élaboration de son propre texte constitutionnel

En Tunisie, après le succès de sa grève générale du 17 juin, l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), a présenté à la presse un document sur sa vision de la réforme du régime politique. Le texte final sera proposé à l’ensemble des Tunisiens alors que le pays est à un mois d’un référendum sur le projet controversé de nouvelle Constitution. Le bras de fer continue entre l’UGTT et le président Kaïs Saïed.

 

Après avoir refusé de prendre part au « dialogue national » initié par le chef de l'État, qui exclut de nombreux acteurs de la scène politique, la puissante centrale syndicale UGTT rédige désormais son propre texte. Société civile, professeurs de droit constitutionnel, sociologues, historiens ou encore philosophes, de nombreuses personnalités ont participé à l’écriture de la première version d’un texte qui sera « soumis au peuple tunisien afin de le comparer au contenu de la nouvelle Constitution ».

Besoin de réformer

Si le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, a reconnu le besoin de réformer les institutions mises en place en 2014, il a néanmoins déclaré que « la rédaction de la Constitution n’est pas une simple formulation juridique ». Noureddine Taboubi a insisté sur la nécessité d’avoir un texte fondamental proche des Tunisiens et de leur soif de liberté.

Séparation des pouvoirs

Comprendre, que ce n'est selon lui pas le cas du texte proposé par le chef de l'État, Kaïs Saïed. Noureddine Taboubi ajoute qu'il est primordial que le principe de séparation des pouvoirs, ainsi que le rôle du Parlement, apparaissent clairement dans la Constitution. Il a rappelé que l’UGTT refusait l’accaparement du pouvoir par une seule personne. 


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