Législatives françaises: les ministres du gouvernement Borne face à l'épreuve des urnes

Les 15 membres du gouvernement d’Élisabeth Borne en lice pour les législatives se sont qualifiés pour le second tour. Si certains bénéficient d’une avance confortable, de nombreux autres sont en difficulté.

 

« À titre personnel, je veux remercier les habitants de la 6ème circonscription du Calvados de m’avoir placée en tête de ce premier tour ». Dans une déclaration sobre, la cheffe du gouvernement a remercié ses électeurs pour la confortable avance dont elle dispose. La Première ministre Élisabeth Borne est arrivée en tête avec plus de 32 % des voix et sera confrontée le 19 juin au candidat de la coalition de la gauche, la Nupes, Noé Gauchard (24,53 %).

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin affrontera également un candidat de la Nupes lors du second tour. Fort de ses 39,11 %, il est en bonne position pour l’emporter face à Leslie Mortreux, qui a recueilli 23,08 % des voix. Gabriel Attal, le jeune ministre et ancien porte-parole du gouvernement est aussi quasiment sur la bonne voie : 48,06 % des électeurs ont voté pour lui, contre 30,75 % pour son adversaire de la Nupes, Cécile Soubelet.

Et pour nombre de ministres, le cas de figure se répète. En Isère, le ministre chargé des Relations avec le Parlement Olivier Véran fera face à une candidate de la Nupes (Salomé Robin). Tout comme la ministre des Outre-mer Yaël Braun-Pivet dans la 5ème circonscription des Yvelines, le ministre des Solidarités Damien Abad dans l’Ain, le ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire Marc Fesneau, ou encore le ministre du Travail Olivier Dussopt (2ème circonscription de l’Ardèche).

Duels

Deux membres du gouvernement affronteront des candidats RN : Brigitte Bourguignon, la ministre de la Santé et candidate dans la 6ème circonscription du Pas-de-Calais, tout comme Franck Riester, ministre délégué chargé du Commerce extérieur et candidat dans la 5ème circonscription de Seine-et-Marne. La première devra maintenir ou creuser l’écart avec Christine Engrand si elle souhaite l’emporter. Le second (29,27 %) est en ballotage avec François Lenormand (25,41 %). La porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire est qualifiée dans la 12ème circonscription de Paris contre Jérôme Loriau, un candidat LR.

De son côté, Justine Bénin, la ministre de la Mer et première de l’exécutif à avoir été qualifiée pour le second tour, fait maintenant campagne pour l’emporter face à Christian Baptiste, candidat divers gauche qui a récolté 26,76 % des voix.

Des ministres en difficulté

Symbole des difficultés de la Macronie, pour qui la majorité absolue est incertaine : trois ministres pourraient voire leur mandat leur échapper.

Dans la 6ème circonscription de l’Essonne, la ministre de la Transition écologique Amélie de Montchalin est en seconde position. Elle est devancée de près de 7 points par Jérôme Guedj (Nupes).

Le nouveau ministre de la Fonction publique est aussi arrivé deuxième au premier tour avec 32,5 % des suffrages exprimés. Devant Stanislas Guérini, la candidate Nupes a recueilli 38,7 % des voix.

Et dans la 7ème circonscription de Paris, historique fief de gauche avant qu’il ne soit pris par LREM en 2017, c’est Clément Beaune qui pourrait voir sa défaite survenir dimanche : avec 34,7 % des suffrages, il est mis à mal par la médiatique avocate Caroline Mecary et ses 39,5 %.

Pour certains, le temps passé au gouvernement pourrait donc être de courte durée. Car selon une règle non-écrite mais appliquée en 2017 par l’Elysée, les ministres battus lors d'un scrutin devront démissionner.


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