Emmanuel Macron veut une «communauté politique européenne» pour accueillir l'Ukraine

Le président français Emmanuel Macron a appelé ce lundi à Strasbourg à la création d'une « communauté politique européenne » pour accueillir notamment l'Ukraine, pendant la procédure d'adhésion à l'UE qui prendra des années, voire « des décennies ».

 

Dans son intervention à l'occasion du jour de l'Europe, Emmanuel Macron a souligné que l'Ukraine, envahie par la Russie, était déjà « membre de cœur de notre union » alors que Moscou a organisé une commémoration militaire en grande pompe de la victoire de 1945 sur l'Allemagne nazie.

Mais le processus d'adhésion à l'UE, à laquelle aspire Kiev, « prendrait plusieurs années, en vérité plusieurs décennies », a souligné le président français, qui a proposé, en parallèle, la création d'une « organisation européenne nouvelle ».

« Cette organisation européenne nouvelle permettrait aux nations européennes démocratiques adhérant à notre socle de valeurs, de trouver un nouvel espace de coopération politique, de sécurité, de coopération », a expliqué Emmanuel Macron à l'occasion de la clôture de la Conférence sur l'avenir de l'Europe.

La Commission européenne compte donner en juin son avis sur l'obtention par l'Ukraine du statut de candidat à l'UE, ce qui ouvrirait la voie à un long processus de négociations qui devra être approuvé par l'ensemble des 27, a annoncé lundi Ursula von der Leyen.

Révisions des traités

La présidente de l'exécutif européen s'est par ailleurs prononcé pour une modification des traités de l'UE « si nécessaire » et l'abandon du vote à l'unanimité des 27 pays membres dans des domaines clés, dans un discours. « J'ai toujours soutenu que le vote à l'unanimité dans certains domaines clés n'a tout simplement plus de sens », a-t-elle déclaré.

Dans son premier discours sur l'Europe depuis sa réélection, Emmanuel Macron s'est également dit « favorable » à une « révision des traités » de l'Union européenne, comme proposé par le Parlement européen, pour gagner en efficacité institutionnelle par temps de paix comme en temps de crise.

Treize des 27 pays de l'UE se sont dits lundi opposés au lancement d'une procédure pour changer les traités. Emmanuel Macron a reconnu des « divergences » entre les États membres sur le sujet et souhaite évoquer cette question avec les dirigeants des 27 lors d'un sommet en juin.


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