Législatives: LFI et PS s'entendent sur un accord, soumis à approbation interne des socialistes

Les négociations pour les législatives des 12 et 19 juin continuent en France. Après l'accord avec le Parti communiste français mardi, après deux journées de négociations ininterrompues, la situation semble se débloquer entre La France insoumise et le Parti socialiste, ce mercredi 4 juin. Un accord a été trouvé. Le texte sera soumis à l'approbation interne des socialistes jeudi.

 

La France insoumise (LFI) et le Parti socialiste (PS) ont annoncé ce mercredi 4 mai avoir conclu un accord pour les législatives, après s'être entendus sur la stratégie, le programme et les circonscriptions. Ce texte sera soumis à l'approbation interne des socialistes ce jeudi 5 mai. Le vote du conseil national du PS en sera le tampon final.

« Nous voulons faire élire des députés dans une majorité de circonscriptions, pour empêcher Emmanuel Macron de poursuivre sa politique injuste et brutale (RSA sous condition de travail gratuit et retraite à 65 ans) et battre l'extrême droite », déclarent les deux formations dans un communiqué commun.

LFI et PS sont tombés d’accord dans la nuit sur ce qui bloquait principalement depuis deux jours : la répartition des circonscriptions électorales. Un enjeu crucial pour les socialistes, qui voulaient absolument garder leurs députés sortants. Ils en avaient 24, et souhaitaient que soit pris en compte leur poids politique dans plusieurs régions, en particulier l’Ile-de-France, l’Occitanie et les Hauts-de-France.

Tempête interne au PS

Il y aura eu bien des agacements et des grincements de dents durant les deux longues journées de négociations entre les insoumis et les socialistes. Mais tout le monde a finalement lâché du lest. Le camp Mélenchon a renoncé à n'offrir au PS qu'une poignée de circonscriptions. Les socialistes seront les chefs de file de l'union dans 70 d'entre elles. Mais des zones symboliques, comme la dernière circonscription parisienne aux mains du PS, basculent dans l'escarcelle des insoumis. Il s'agit d'un travail d'orfèvrerie également pour le communiqué commun validant l'accord sur le programme.

La direction socialiste doit gérer la tempête interne. L'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve va quitter le PS, tout comme beaucoup de partisans de la sociale-démocratie qui s'estiment trahis par le rapprochement avec la gauche radicale. Ce courant pourrait renaître dans un nouveau parti : le maire du Mans, Stéphane Le Foll, a d'ores et déjà annoncé qu'il était prêt à mener la bataille des législatives en s'appuyant sur des candidatures dissidentes issues du Parti socialiste.

Des figures politiques locales à qui La République en marche d'Emmanuel Macron fait également les yeux doux. Et du côté des marcheurs, les négociations continuent aussi. Une première liste d'investitures devrait être publiée ce mercredi ou ce jeudi. Pour le casting complet, il faudra encore attendre.


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