Présidentielle 2022: 12 militants en grève de la faim pour le rassemblement de la gauche

Plus de 300 000 personnes se sont inscrites sur internet pour défendre la Primaire populaire, une initiative qui vise à désigner un candidat commun de la gauche pour la présidentielle d'avril prochain. À l'approche de l'échéance, la pression monte sur les candidats et les candidates.

 

Plus les jours passent et plus la gauche française s'enfonce dans le marasme. Les mauvais sondages se multiplient et les appels au rassemblement restent lettre morte. Alors pour exhorter les candidats de gauche à l'union à travers la Primaire populaire, l'eurodéputé Pierre Larrouturou et onze militants ont entamé ce vendredi matin une grève de la faim.

Leur message : « Rassemblez-vous. Si on est divisés, il n'y a aucune chance de gagner. Mais avec la Primaire populaire, on peut gagner, changer la vie des gens et changez notre avenir », plaide l'eurodéputé.

Cette initiative citoyenne, qui souhaitait un temps organiser une primaire, pilote désormais une « investiture populaire », à savoir un vote de ses plus de 300 000 signataires du 27 au 30 janvier pour désigner leur candidat d'élection.

L'ancienne garde des Sceaux Christiane Taubira envisage d'y participer. Mais l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon s'y refuse. Tout comme l'écologiste Yannick Jadot, qui l'a une nouvelle fois rappelé lors de ses vœux à la presse ce vendredi : « Nous sommes porteurs d'une idée qui est celle du consentement. Quand c'est non, c'est non. » Pas question pour lui qu'il n'y ait pas de candidat écolo en 2022.

Une gauche fragmentée

Mais si Yannick Jadot n'y va pas, la socialiste Anne Hidalgo, qui se dit pourtant favorable à une telle initiative, n'ira pas non plus. « Elle n'a de sens que si c'est pour avoir un candidat commun. S'il n'existe pas, chacun portera ses couleurs et je le ferai de mon côté », a justifié la maire de Paris.

Déjà éliminée du second tour en 2017, la gauche risque d'être de nouveau condamnée à faire de la figuration. Son candidat le mieux placé, Jean-Luc Mélenchon (LFI) peine à se maintenir autour de 10% des intentions de vote, devant l'écologiste Yannick Jadot et la socialiste Anne Hidalgo.

Fragmentée entre cinq candidats – avec Fabien Roussel et Arnaud Montebourg –, la gauche reste suspendue à l'annonce d'une possible candidature de Christiane Taubira, qui doit trancher « le 15 janvier au plus tard », soit moins de deux semaines avant la Primaire populaire.

Le jeu de poker menteur va continuer encore une semaine. Le 15 janvier est la date limite pour s'inscrire à une primaire qui a du plomb dans l'aile.


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