République tchèque: la coalition Ensemble se dote d'un accord de gouvernement

À Prague, un accord de coalition a été formalisé et signé ce lundi 8 novembre 2021 par cinq partis jusqu'ici dans l'opposition, mais qui mettent fin ainsi au gouvernement du milliardaire Andrej Babiš, au pouvoir depuis plusieurs années et finalement vaincu. Son allié de circonstance, le président de la République, est quant à lui toujours hospitalisé.

 

Du Parti pirate au Parti conservateur ODS, en passant par les chrétiens-démocrates, voici donc cinq formations politiques tchèques, toutes classées à droite de l’échiquier. Elles ont paraphé ce lundi un document devant leur servir de feuille de route et de validation de la répartition des postes au sein du prochain gouvernement et de la nouvelle Chambre des députés, la chambre basse du Parlement.

Le chef pressenti de ce prochain gouvernement est Petr Fiala, leader de l'ODS, un parti aux tendances parfois eurosceptiques, mais qui laissera selon cet accord la diplomatie et les affaires européennes à des formations moins hostiles envers Bruxelles, sans qu'(il ne soit prévu pour autant d'adopter la monnaie unique, l'euro.

Petr Fiala, politologue de formation, a indiqué que le chef de l'État lui confierait très prochainement la tâche de former un nouveau cabinet. Le président Miloš Zeman, toujours hospitalisé pour ennuis hépatiques, voit sans enthousiasme son allié Andrej Babiš perdre le pouvoir. Mais le milliardaire, mis en cause dans les Pandora Papers, ne disparaît pas pour autant de la vie politique. Il fait déjà figure de favori pour prendre la succession de M. Zeman lors de l'élection présidentielle prévue dans un peu plus d'un an.

La fin d'une ère, c’est peut-être un petit peu trop triomphal, disons que c'est la suite logique des événements depuis les élections et cette campagne un peu particulière. Il est clair que l'état de santé de M. Zeman et son absence pendant plusieurs semaines a beaucoup joué en faveur de la coalition en train de se mettre en place, notamment parce qu'il n'a pas pu jouer la carte qu'il avait déjà jouée dans le passé, à savoir la nomination d'un gouvernement minoritaire. Il est là, au pied du mur, et obligé de prendre en considération l'existence d'une coalition majoritaire et surtout le retrait d’Andrej Babiš, déjà entré dans l’opposition.


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