Le Liban se dote d'un nouveau gouvernement, après plus d'un an d'attente

Treize mois après la démission du cabinet de Hassan Diab, le Liban s’est doté ce vendredi 10 septembre d’un nouveau gouvernement présidé par l’homme politique et homme d’affaires sunnite Najib Mikati. Il est composé de 24 ministres, répartis à parts égales entre chrétiens et musulmans.

 

Quarante-cinq jours après sa désignation, Najib Mikati a réussi là où Saad Hariri a échoué et, avant lui, l’ambassadeur Moustapha Adib.

L’homme d’affaires et député de Tripoli a réussi à surmonter un à un tous les obstacles qui entravaient la formation du gouvernement et qui ont failli à plusieurs reprises bloquer le processus. Les négociations ardues ont buté sur le partage des portefeuilles, le choix des ministres et, enfin, sur ce fameux tiers de blocage qui permet à celui qui le détient d’exercer une influence décisive au sein de l’exécutif.

Le président Michel Aoun était soupçonné par ses détracteurs de vouloir obtenir le tiers des portefeuilles. Finalement, dans le cabinet Mikati aucun parti ne dispose à lui seul de cette minorité de blocage, selon le Premier ministre.

Le nouveau gouvernement hérite d’un pays exsangue, frappé par une des pires crises économiques au monde depuis 170 ans, victime de pénuries de carburant, de médicaments et de certaines denrées alimentaires et au bord du chaos total.

Sa tâche immédiate consistera à freiner l’inexorable effondrement généralisé, à trouver des solutions urgentes pour réapprovisionner le marché en hydrocarbure, à améliorer la vie quotidienne des millions de Libanais qui s’est considérablement dégradée.

À plus long terme, le cabinet est appelé à lancer des réformes attendues par la communauté internationale pour débloquer des aides financières, mais aussi entamer des négociations avec le FMI.


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