Législatives en Côte d’Ivoire: Yamoussoukro s’apaise malgré l’enjeu électoral

La campagne des législatives bat son plein en Côte d’Ivoire. Le 6 mars les électeurs seront appelés à renouveler leurs 255 députés. A Yamoussoukro-commune, deux sièges sont à pourvoir. Trois listes sont en compétition : une PDCI, une RHDP et une indépendante. Comme de nombreuses villes du centre et du sud, la capitale politique – bastion électoral du PDCI- a été le théâtre de violences au moment de la présidentielle. Des violences qui avaient fait 87 morts en 4 mois au niveau national. Aujourd’hui, à la veille des élections, le climat s’est apaisé et les candidats se disent confiants.

 

Yamoussoukro, bastion historique du PDCI, est un enjeu symbolique fort. Face à la liste du PDCI, conduite par le sortant Patrice Kouamé Kouassi, élu il y a 5 ans avec 63% des voix, le RHDP a aligné un ministre, natif de Yamoussoukro, Souleymane Diarrassouba. La 3e liste en compétition est celle de l’indépendant Félix Yao N’guessan. Ici, personne ne souhaite revivre les violences d’octobre et novembre. Mais pour Patrice Kouamé Kouassi, l’arrestation en début de campagne d’un jeune, soupçonné d’être impliqué dans la désobéissance civile aurait pu déclencher la colère des électeurs PDCI. « Nous les avons déjà réunis en les appelant au calme, parce qu’en pleine campagne législative, procéder à des enquêtes et à des arrestations, cela s’apparente à de la provocation. Nous leur avons demandé de ne pas céder à la provocation, de rester concentrés sur les élections, sur la campagne et surtout sur le vote samedi. »

Confiance pour un scrutin apaisé 

La campagne se déroule sans incident commente Souleymane Diarrassouba qui se dit confiant quant à un scrutin apaisé. « Différentes directions de campagne, que ce soient les candidats du RHDP ou les autres candidats, font les meetings sans difficulté, sans violence. Pour ce qui nous concerne au niveau du RHDP, nous n’avons pas de problème, d'autant plus qu'en octobre nous avions appelé à aller aux élections dans la paix, et nous avons été surpris par ce qui s’est passé. Donc, je pense que la responsabilité pour cette nouvelle campagne revient plus à nos frères de l’opposition, qui doivent insister sur le message de paix pour que cette élection se passe sans violence, et qu’on laisse la population librement choisir la liste qu’elle souhaite. »


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