Elections législatives au Koweït, premier scrutin après la mort de l'émir cheikh Sabah

Des élections législatives se déroulent ce samedi au Koweït, les premières depuis l’arrivée au pouvoir d’un nouvel émir fin septembre dans ce petit pays du Golfe qui, contrairement à ses voisins, connait une réelle activité parlementaire. Les 50 sièges du Parlement koweitien sont à pourvoir, quelque 340 candidats sont en lice dont une trentaine de femmes.

 

Une campagne électorale qui ne ressemble à aucune autre : pour cause de pandémie de Covid, les candidats koweitiens et leurs supporters ont dû se passer des traditionnels banquets et des réunions politiques sous de grandes tentes dressées pendant la campagne.

Le Parlement élu ce samedi devra se saisir de dossiers importants, à commencer par la situation économique de ce pays producteur de pétrole affecté par la baisse des cours du brut. Dans ce contexte, la corruption est l’un des thèmes qui ont dominé la campagne explique Claire Beaugrand, chercheuse au CNRS et spécialiste du Koweït : « Le thème de la corruption est vraiment très prégnant au Koweït, les détournements d’argent public, les questions de pots de vin, sont des thématiques qui créent un ressentiment populaire extrêmement fort. Et donc ça se sent lors des élections parce qu’il y a des discours anti-élites importants. »

Autre thème de campagne : la question des travailleurs étrangers dont le Koweït souhaite diminuer la présence sur son sol, une politique qui s’est accentuée avec la pandémie de Covid.

Ce scrutin se déroule quelques semaines après l'arrivée au pouvoir de l’émir Nawaf al Nasser al Sabah, qui a succédé fin septembre à son demi-frère Sabah al Ahmed al Sabah, décédé.


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